Son œil droit sur l'arbitre, attend la décision,
Pendant que le gauche pleure pour justifier la faute.
Le choc fut dramatique, causé par l'agression
D'un lacet qui osa toucher à sa culotte.
Le football mérite mieux que ce pantin frimeur,
Passé maître dans l'art de la simulation,
Qui, aux valeurs du sport, préfère les mauvaises mœurs,
Au sacrifice de soi, l'auto-contemplation.
Fait d'échanges entre peuples pour une entente cordiale,
Accessible aux plus pauvres, le foot, ami de l'homme,
Est le seul jeu qui ait un rayonnement mondial,
Mais l'argent aujourd'hui vient pourrir son royaume.
Belle école de la vie, d'émotions, de partages,
Le foot a épousé notre histoire collective,
Mais l'enjeu financier l'expose à des ravages
Qui bafouent son esprit, le poussent à la dérive.
Le football a perdu son sens patriotique,
L'attachement au maillot, l'amour de la bannière.
Quand on est millionnaire, ignorant de l'éthique,
On ne condescend plus à des fiertés guerrières.