Poème : Le livre, arme et rempart

L'arsenal des écrits proposant l'instruction

Fait trembler les tyrans et les obscurantistes,

Car il fait du lecteur un parfait activiste

Du refus absolu de la domination.

Dans les bibliothèques, espaces transgressifs,

Forteresses en papier, on fait l'apprentissage

Des idées libérales et du vagabondage,

Lit de la subversion aux yeux des répressifs !

Pour les tenants bornés de la pensée unique,

Qu'elle soit politique, sociale ou religieuse,

Le livre est un fusil, une arme dangereuse,

Et les gens cultivés sont des dangers publics.

La mâchoire des mots sert à briser les fers

Pour s'évader, renaître et pouvoir exister,

Exhumer de ses cendres un espoir occulté

Qui donne l'énergie de survivre à l'enfer.

Combien de rébellions, ourdies au fil des pages,

Sous la peau de la langue, ont eu raison des bombes !

Pour la pensée plurielle et la blanche colombe,

C'est un supplément d'âme qui met au cœur la rage.