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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 07:56
Poème: Ali, le plus grand
Poème: Ali, le plus grand

Il volait comme un papillon

Et il piquait comme une abeille,

Sur le ring, un vrai tourbillon.

Icône légendaire sans pareille,

Champion adulé et haï,

C'est le grand Mohamed Ali.

Showman à la verve théâtrale,

Avec ses saillies satiriques,

Il brusqua le cérémonial.

Auréolé d'or olympique,

L'athlète aux idées non conformes

Imposa son charisme hors norme.

Pilier de la contre-culture,

Porte-drapeau de ses frères noirs,

Jugeant la guerre contre nature,

On lui fit payer ses victoires.

Déchu de son titre mondial,

La reconquête fut triomphale.

Le poète à la fière allonge,

Dont les mots cognaient pour la paix,

A fini par jeter l'éponge.

                        Quand la maladie l'a happé,

                      Le boxeur à l'aura planétaire

                      A fait pleurer la terre entière.

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21 juin 2017 3 21 /06 /juin /2017 07:54
Poème: Le défi dans les yeux

Lorsque ton regard parle, les mots sont inutiles

Et je me garde bien de remarques hostiles,

Tes deux prunelles en feu, étincelles exquises,

Électrisent une moue sur tes lèvres insoumises.

Tu me toises d'un air qui m'émeut, me fascine,

Quand tu me dévisages, ton regard s'enracine

Jusqu'au fond de mon âme à m'en tirer les larmes,

Ma cuirasse se fend, pour toi je rends les armes.

Les jours d'orage, rien n'est plus beau que ton regard.

Quand tu es en colère et prête à la bagarre,

De tes yeux sort l'éclair des pistolets chargés,

Tu fais parler la foudre, attention au danger!

Mais tu décoches aussi quelques flèches de désir,

Dont je deviens la cible pour mon plus grand plaisir,

Et ton œil enflammé, insolent de promesses,

Incendie mon esprit, mon corps et ma faiblesse.

Lorsque tes membres lourds ont raison de tes yeux,

Que ton corps s'abandonne au sommeil licencieux,

Le tonnerre prend congé, et se taisent les audaces,

Alors, tu deviens ange pour un moment de grâce.

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 16:56

Quand la pendule égrène dans les ombres du soir

Le tic-tac de ta voix, brûlure de ma mémoire,

C'est le temps qui s'écoule et me rapproche du jour

Où la brume matinale se lèvera sur l'amour.

Je n'ai plus mes repères quand je suis loin de toi,

J'ai perdu mon soleil, près des autres j'ai froid,

Le ciel gris fait écho aux journées offensées,

Et dans les matins blêmes caracolent mes pensées.

Le halo flou de rouille de tes cheveux frisés

Fait pleuvoir sur ma peau les images du passé,

Cette ondée démaquille les ombres de mes rides

Et elle remet à nu les sensations torrides.

Tu m'as laissé l'éclat de l'encre de tes yeux

Pour remettre en couleur l'écran noir de mes cieux,

Dans les nuits de silence, les ailes du destin

Me rapportent une lumière depuis l'espace lointain.

Pour ne plus affronter les tempêtes et l'ennui,

J'ai appris pour te plaire à danser sous la pluie,

Si le fil harmonique veut bien se dénouer,

La musique de la vie ne demande qu'à jouer.

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 16:53
Poème: Je t'attendrai

           

             Voilà que déjà grince la porte aux souvenirs,

Les photos sur le meuble ont tendance à jaunir,

Debout près de mon ombre, à écouter le vent,

J'entends hurler ton nom dans un chuchotement.

Quand je rentre chez nous, j'ai le cœur qui s'égare,

Le miroir de l'entrée me renvoie ton regard

En refermant sur moi le rideau de l'absence,

Mais mon âme aux abois veut s'armer de patience.

Je recherche un parfum sur tes cheveux absents

Et l'éclat de tes yeux dans le noir incessant,

Les draps chauds du passé ne sont pas repliés,

Notre contrat d'amour n'étant pas résilié.

Je t'attendrai comme le soleil attend l'aurore,

Silhouette surgie dans le froid incolore,

Comme un homme épuisé qui attend le repos

Et espère que le temps apaisera sa peau.

Je dépêche près de toi la colombe de la paix;

Sur ton épaule nue, elle va laisser tomber

Quelques graines d'amour: le début d'un espoir

Qu'en mes nuits chavirées je voudrais entrevoir.

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 12:20
Poème: Mon enfance
Poème: Mon enfance

J'ai passé mon enfance entre campagne et ville,

Entre terres arables et bétons infertiles,

On avait froid l'hiver dans les logements humbles,

On avait chaud l'été en haut dans les immeubles.

Entre Tarbes et le Gers, mon pays de naissance,

J'ai fait le va-et-vient, de peines en réjouissances,

Entre copains des champs et camarades d'étages,

On courait dans les blés ou dans les rues sauvages.

J'ai usé mes culottes dans toutes les cours d'école,

En grimpant dans les arbres pour jouer au mariolle,

C'était le temps des shorts reprisés sur les fesses,

Des habits du dimanche pour aller à la messe.

Pour régler les tracas, les parents s'engueulaient,

Le père qui rentrait tard, nous mettait une raclée,

Et la mère, sans le sou, achetait à crédit

En traînant la fatigue de son ventre arrondi.

C'était l'époque des trains qui en cachaient un autre,

De la chasse à la fronde et du pain à l'épeautre,

Les jours heureux du Tour de France à la radio,

Des champions qu'on voulait imiter à vélo,

Des dessous blancs des filles, vus à la dérobée

Et des bandes dessinées qu'on lisait bouche bée.

Autant de souvenirs qui sont des récompenses,

Car, vieillir, n'est-ce pas se rappeler l'enfance?

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 12:19
Poème: Satchmo
Poème: Satchmo

Le visage fendu d'un rire généreux,

Virtuose accompli de la trompette,

Chanteur de jazz au timbre rocailleux,

Il fut le fer de lance et l'interprète

De la musique afro-américaine,

Dont il fit un langage universel.

Immense artiste à vocation humaine,

Voici Louis Armstrong, star intemporelle.

De New York à La Nouvelle Orléans,

Puis de l'Europe à l'Asie et l'Afrique,

Il fit naître un enthousiasme exaltant

Auprès de ceux que baigna sa musique.

Prêcheur de bonheur et d'humanité,

Avec ses qualités d'homme de scène,

Son charisme et sa personnalité,

Il offrit au monde sa foi musicienne.

Satchmo contribua à l'émergence

De ses frères de couleur en Amérique,

Dont le penchant naturel pour la danse,

Et l'art du swing au déhanché magique,

Connurent un succès fou en société.

On fait claquer les doigts partout encore,

Au balancement de son jazz chanté,

Au phrasé limpide de son cuivre en or.

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 17:38
Poème: Maître Jacques, héros de mon enfance
Poème: Maître Jacques, héros de mon enfance

Héros transgressif dominant,

Sur le vélo comme dans la vie,

Cet enfant du terroir normand,

Est devenu mythe national.

Ses hauts faits d'armes alimentés

De sagesse et de coups de folie

Ont signé une brillante carrière

Et des épopées légendaires.

Perfectionniste et pragmatique,

Il a fait exploser les codes.

 

Affranchi des lois diététiques

Comme de celles de la vie privée,

Il suscita haines et passions

De par son orgueil conquérant.

Maître absolu du chronomètre,

Il fut plusieurs fois Roi de France,

Mais aussi D'Italie, d'Espagne.

L'Envalira, le Puy-de-Dôme

Donnèrent une dimension humaine,

À son âme de champion hors norme.

 

 

Habitué des premières places,

Il devança ses vieux rivaux 

Au cours de l'ultime échappée:

Admettant la suprématie 

D'un adversaire supérieur,

Il regarda la mort en face.

 

 

Je n'ai pu retenir mes larmes

Quand le géant s'en est allé.

Drapé de l'or de sa tunique

Qui lui seyait mieux qu'à personne,

Il m'a donné le goût du sport.

Mes yeux d'enfant en brillent encore.

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 17:19
Poème: Amours d'équinoxe
Poème: Amours d'équinoxe
C'était il y a longtemps. Mon amour, souviens-toi
De la fin de l’hiver et de la brise légère,
Sous la canopée nue qui nous servait de toit.
 
Dans le frileux silence, nous étions tous les deux,
Blottis dans la verdure, à braver la froidure,
À renverser les codes, quitte à froisser les dieux.
 
Exalté, le printemps activa son retour,
Il donna vie aux arbres, et les nuages de marbre,
Soudain moins rembrunis, s'écartèrent alentour.
 
Retrouvant des couleurs devant ce renouveau,
Un pinson, plein d'espoir, prit la nature à part,
Pour lui dire en secret de fleurir ses coteaux.
 
Sans retenue aucune, dès lors, chacun leur tour,
Les bourgeons en chanson, les corps à l’unisson,
Ont crié leur plaisir à faire blêmir le jour.
 
Et les champs à frémir, le soleil à rougir,
La forêt à chanter! Et le ciel épaté
De toujours découvrir, esquissa un sourire.
 
C'était il y a longtemps. Les amours de jeunesse,
Au delà des saisons, n'ont qu'eux pour horizon,
Animés par l'audace et les folles promesses.
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17 mai 2017 3 17 /05 /mai /2017 15:44
Poème: À ma fille
Poème: À ma fille

Combien de fois je t'ai regardée t'endormir,

Alors que sur ton lit voltigeaient quelques anges,

L'innocence de l'enfance m'a toujours fait frémir,

La tienne a pris mon cœur dès le premier échange.

Mon bébé, mon ado, jeune fille, femme et mère,

Depuis le tout début, tu demeures mon Titou.

Dans les joies, dans les peines et tes quelques galères,

Je n'ai jamais compté mes câlins, mes bisous.

Les caresses de tes yeux ont adouci mon âme

Et tes éclats de rire ont embelli ma vie.

Tu as grandi, belle et rebelle comme une flamme,

Traversé les années, audacieuse comme l'envie.

Tu sais m'émerveiller à pleurer de bonheur;

En me faisant grand-père tu m'as donné des ailes,

Et mes petits-enfants resteront mon honneur,

La force de mes artères sous un ciel éternel.

Avide d'émotions, tu as la soif d'apprendre,

Tu espères demain et ses nouveaux frissons,

Et l'aube qui se lève sait qu'elle doit te surprendre

Car tes yeux sont déjà tournés vers l'horizon.

Insurge-toi ma fille! Ose la vie, elle t'attend!

J'ai inventé pour toi, t'ai donné des repères,

Mais je te resterai, à vie, reconnaissant,

Car c'est bien toi qui m'as appris à être père........ Je t'aime!

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13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 18:24
Poème: Les mains du bonheur

« La brume matinale, voile cotonneux imbibé de rosée, est la caresse du jour à la terre qui s'éveille » (Proverbe gersois de moi)

 

Tu disais « mon amour » à l'époque des caresses,

En écho à nos peaux qui criaient leur tendresse.

Au matin, je frôlais ton front dans son sommeil

Et l'aurore de tes yeux faisait naître un soleil.

Il me revient les jours où tu donnais ton corps

À mes mains empressées de le goûter encore,

Mes fiévreuses errances se déclinaient sans fin,

Tes soupirs de bonheur se savouraient sans faim.

Nos plaisirs raffinés se riaient de l'endroit,

De la chaleur torride, de la pluie ou du froid,

Nous inventions le feu en plein cœur l'hiver,

Et fêtions le printemps aux timides primevères.

Nos caresses n'étaient pas des gestes égarés,

Mais une version nouvelle toujours améliorée,

Nous succombions tous deux au frisson de l'émoi,

À l'abandon lascif du désir qui flamboie.

La lave de mes yeux, pendant les nuits hostiles,

Vient baigner les douleurs, brûlures indélébiles,

Mes souvenirs s'écoulent en rivière de diamants,

Et se pendent à mes rêves pour orner mon tourment.

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