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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 16:08
Poème: Plein les yeux

La beauté de la vie se compose de clins d'œil

Qui soudain, par magie, donnent l'éclat à l'instant:

La fragile élégance de l'espiègle écureuil

Concurrence l'hirondelle qui s'abreuve dans l'étang.

Lorsque les fleurs grelottent dans le matin givré,

La chaleur de tes mots fait écho à ma voix,

Quand le vol des nuages, le soir, devient cuivré,

J'aime le grain de ta peau qui vient frôler mes doigts.

La beauté naturelle est le sésame des cœurs

Qui abolit le temps et propose le vertige,

Je butine ta rosée, sucrée comme une liqueur,

Qui m'enivre et affole mon esprit qui voltige.

La création me laisse béat d'admiration,

Elle fait rêver d'amour en offrant ses trésors,

Le soleil sur ton corps se livre avec passion

Et fusionne dans tes yeux le couchant et l'aurore.

La beauté sans retouche réduit l'homme au silence,

Elle allège ses angoisses et met son âme en paix.

La vie, c'est respirer sur quelques pas de danse,

Moi, à te regarder, j'en ai le souffle coupé.

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 16:05
Poème: Les seigneurs de la brousse
Poème: Les seigneurs de la brousse
Poème: Les seigneurs de la brousse

Guerrier emblématique, port altier de seigneur,

Sur son corps longiligne un drap rouge est jeté.

De sa démarche princière et son visage rieur

Émane une grâce que, seul, le lion peut contester.

C'est Dieu qui a confié les troupeaux aux Masaïs,

Ils en tirent leur fierté et leur unique richesse.

Marcheurs infatigables, ils conduisent le bétail

Vers les nobles pâtures pour fuir les sécheresses.

La femme joue, au village, un rôle prépondérant

Pour les tâches domestiques, assumées l'air jovial.

On lui sait gré à vie d'élever les enfants

Pour qui elle construit, seule, la maison familiale.

L'enfant, ce fruit béni, don de la Providence,

Petit berger chargé des chèvres et brebis,

Apprend chez les anciens les valeurs de vaillance

Pour devenir guerrier, cap glorieux de la vie.

C'est un peuple qui a une vision très romantique

De l'harmonie créée, pour lui, par une nature

Qu'il nourrit de prières. Des chansons poétiques

Terminent auprès d'un feu la journée d'aventures.

Le crépuscule s'avance sur le village qui bruit,

Les zèbres disparaissent et les girafes s'estompent,

Un premier lion consent à rugir vers la nuit,

Les éléphants, placides, ont remisé leur trompe.

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 16:03
Poème: Le sang des autres (Le prix à payer)

Des centaines de milliers de travailleurs forcés,

Enfants, femmes et hommes dont les cœurs transpercés

S'exténuent dans les champs, les mines, les ateliers,

Sont, de leur dignité et de leur vie, spoliés.

Les champs de cacao en Asie et Afrique

Drainent la sueur d'enfants qui travaillent à la trique.

C'est ce trafic juteux de l'indigne industrie

Qui donne ce goût amer et sombre aux sucreries.

Au Bangladesh, il meurt une femme tous les deux jours

Sur les chaînes du textile tenues par des vautours.

Les tissus de la mort sont teintés de leur sang

Avant d'être exportés vers les pays puissants.

Au Congo on exploite, dans les mines de la honte

Des hommes asservis qui, pour solde de tout compte,

Finissent empoisonnés ou meurent dans leur tombeau,

Pour notre électronique et ses mortels métaux.

Les négriers des temps modernes toujours sévissent.

Géants de la distribution, vous êtes complices

Du sort tragique des damnés du capitalisme,

Votre course au profit devient du banditisme!

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 16:01
Poème: Café du matin, chagrin
Poème: Café du matin, chagrin

Amer, paré de l'habit noir,

Rehaussé d'un ton de vanille,

Je médite devant le nectar

Qui dessine le visage d'une fille

Dont le parfum monte, hésitant,

En arabesques entrelacées,

Et me ramène à l'entêtant

Souvenir d'un amour passé.

Au hasard d'une rencontre au bord

D'une tasse de café noir brûlant,

Des yeux brillants comme des trésors,

Soleils aux éclairs insolents,

Ont chassé les peurs de la nuit,

À travers le brouillard d'arômes,

Banni les spectres de l'ennui

Qui me hantaient comme des fantômes.

Ces saveurs du matin naissant,

Réminiscences de mes frissons,

Puissances aux dons euphorisants,

Entonnent mes rêves à l'unisson.

Ce baume du corps et de l'esprit

Réchauffe mon cœur, chasse mes soucis...

Mais vite mon café refroidit,

Avec lui, mes attentes aussi.

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 15:56
Poème d'une maman à son fils: Nohân

Tu es le ciel bleu de ma vie 
Parmi les nuages qui circulent, 
Je te dois mon rêve assouvi: 
Ton Existence en Majuscule. 
Je vois tellement de poésie 
Dans tes yeux, mon petit-enfant 
Que tu ajoutes la fantaisie 
À ce monde parfois étouffant.

 

Tu habites les notes de musique
De ma partition préférée,
Depuis qu'avec tes harmoniques,
Dans ma vie tu viens orchestrer.
Parfois je succombe aux frissons
Qui parcourent mon corps attendri,
Lorsque émue, j'entends les chansons
Jaillies de tes lèvres fleuries.

 

Tu es le souffle de la brise
Qui s'en vient caresser mes joues
Et sur lesquelles comme par surprise
Tu viens déposer des bisous.
Mon petit bonhomme, ta présence,
Au long des années à venir,
Saura me donner la confiance
Pour, non loin de toi, bien vieillir.

 

Les liens du sang jamais ne meurent;
Quand l'argent peindra mes cheveux,
L'or que pour toi j'ai dans le cœur,
T'accompagnera, c'est mon vœu.
Chaque fois que, blottie dans tes bras,
Je viendrai te confier mes peines, 
C'est ton bonheur qui coulera 
Dans mes artères et dans mes veines.

 

Et quand il sera temps pour moi
De partir pour le grand voyage,
Je serai la lumière pour toi,
L'étoile qui te donnera courage.
Dès l'aube, à l'éveil des oiseaux,
L'amour distillé par ma voix,
Sera du soleil en cadeau
Pour inonder tes yeux de joie.

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 15:50
Poème: L'arbre de la laïcité

Malgré le terrorisme et son intolérance,

La France reste un exemple, fait preuve de résistance,

Elle est à la hauteur de sa réputation,

Lorsqu'il s'agit d'accueil, de cohabitation.

 

Ce constat porte un nom, c'est la laïcité,

Recette unique au monde, qui donne l'identité

À tout un peuple issu de la Révolution,

Protégée, jusqu'ici, par nos institutions.

 

Cette création française permet aux hommes et femmes

D'origines différentes de trouver le sésame

Pour croiser leurs cultures, unis et vers demain,

En harmonie sous l'étendard républicain.

 

C'est ce miracle laïque qui nous rend détestables

Aux yeux des intégristes, de leur croyance coupable,

Parce que nous sommes libres de ne pas croire qu'au ciel,

Et que nous admettons les convictions plurielles.

 

Ce trésor protecteur, il faut le préserver

Pour pouvoir surmonter les idées dépravées.

Accrochons-nous ensemble, avec ténacité,

À toutes les branches de l'arbre de la laïcité.

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 15:47
Poème: Les bouffons de la république

« La politique, c'est comme l'andouillette. Ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop ». Édouard Herriot (Président du Conseil, IIIème République)

La sagesse éclairée de cet ancien précepte

Est aujourd'hui battue en brèche par l'avalanche

De surenchères indignes de nos élus ineptes

Qui, à l'odeur, rajoutent des relents de revanche.

Les joutes politiciennes et leur infâme tambouille

Ont eu raison de nos dernières illusions.

Le débat politique est tombé en quenouille,

Submergé de cynisme, perclus de confusion.

Nos élites défaillantes, habillées d'arrogance,

Sont classées au concours d'indignité d'état.

Depuis leur tour d'ivoire, sans souci d'indécence,

Ils enrobent de mensonges leurs piètres résultats.

Tous ces irresponsables font voler en éclat

L'unité nationale qu'ils devraient incarner,

Ils noient leur impuissance dans l'art du blablabla

Mais soignent leurs intérêts, en rapaces acharnés.

La puanteur qu'exhalent les discours ambigus

A fini par monter au nez des électeurs,

Qui, de droite ou de gauche, en ont marre d'être cocus.

Politiciens médiocres, vous êtes des imposteurs!

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 09:03
Poème: Champagne!

 

Quand deux bulles de champagne montent en feu d'artifice
Pour exploser ensemble comme des étoiles complices,
Elles disent leur chance au monde en lâchant leur bonheur
Et fleurissent le calice de leurs jets de couleur.

Dans l'effusion festive, la flamme de nos regards
Enivrés du breuvage, s'abandonne au hasard
Qui agit comme un charme. Il capture en plein vol
Nos désirs clandestins, bercés d'un vent frivole.

Nos corps ne se lassent pas du doux envahissement
Que provoque le nectar comme par enchantement,
Féerie de soleils, il envoûte nos palais
D'un trait de poésie toujours renouvelé.

Et puisque ton envie et la mienne ne font qu'une,
On se laisse emporter sans retenue aucune
Par le flot pétillant qui jaillit du cristal
Et sur nos lèvres ardentes dépose quelques pétales.

Gloire au divin pouvoir du vin aphrodisiaque!
Mais la caresse pailletée, moment paradisiaque
Du baiser de Bacchus qui enjolive le thème,
Ne saurait occulter la force de mes « je t'aime ».

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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 14:42
Poème: Le nez de Cléopâtre

J'aurais aimé être témoin des premières rides sur son front
Et voir peu à peu s'alourdir le galbe blanc de ses seins ronds.
Hélas! Je traîne ma nostalgie dans les pluies tièdes de l'été
Qui jamais ne laveront ma peau de l'odeur des souvenirs flirtés.

Je m'essaie à la dessiner, traits naïfs à coups de fusain,
Je la croque en train de manger quelques figues ou bien du raisin,
Pour dompter ses cheveux bouclés parfois je passe une nuit blanche
Et m'attaque au petit matin à la courbe légère de ses hanches.

Pour me déguiser en défi, je fais les rêves les plus fous,
Elle est Adjani, moi Souchon, je fais tomber tous les tabous.
Quand mon cinéma accapare l'écran noir de mes insomnies,
Je tue pour elle sans hésiter sur l'air de ma désharmonie.

À qui devrai-je m'adresser pour l'adhésion de mon sourire,
En paraphrasant Cervantès ou bien en imitant Shakespeare?
Dans la nature, sous le soleil, dans les vallons, seul, je respire
En attendant patiemment que les démons de l'amour expirent.

Elle est mon nez de Cléopâtre qui a changé la face du monde,
Sa silhouette fulgurée traîne dans mon esprit qui vagabonde.
La démarche de Zizi Jeanmaire et les jambes qui finissent en pommes
Font que pour moi et devant Dieu, elle est la Femme parmi les hommes.

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 21:50
Poème: Voyageurs de l'amour

Voyageurs de l'amour, ils s'en vont cœurs légers,
Semblables à des ballons, sans aucun préjugé.
Les amants ont le temps; la balade amoureuse
Est d'abord animée d'une douce promesse rieuse.
Ils aiment s'approprier la lenteur du matin,
Le désir en attente d'un signal du destin.

D'une approche savoureuse, en méandres paisibles,
Dans l'air fripon, complice d'émotions prévisibles,
L'appétit vient surprendre en s'invitant de loin,
Il avance à tâtons, se faufile avec soin. 
Mais où poser les mains, sur la taille ou plus haut?
N'est-il pas encore tôt pour embraser la peau?

Comme en jazz, sur un thème, la parade s'improvise.
La caresse frôle, dessine, promet et s'éternise
Comme l'archet hésitant qui cherche sa mélodie
Et trouve pour commencer une timide harmonie.
Puis les corps se détendent et s'oublient en confiance
Dans une paix d'abandon, en écho au silence.

Les amants, par la vague, sont bientôt transportés
Au pays des saveurs, des plaisirs indomptés,
Les paupières enfiévrées, agitées comme des mers,
Jouent tels des papillons qui butinent des chimères.
Les souffles s'accélèrent comme la houle sur la plage
Et libèrent les envies pour un nouveau voyage.

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