Un peu lassé par la recherche de ton image,
J'ai renversé sur le papier de mes nuits noires
L'encrier, dont les mots, noyés dans le naufrage,
Ont du mal à trouver le chemin de l'espoir.
J'ai marché sur nos pas en criant fort ton nom
À la recherche de ton sourire et de tes yeux,
De tes baisers, légers comme des papillons,
Qui caressaient ma joue de leur velours soyeux.
Le vertige de l'amour me donne encore le cœur
D'avancer dans la vie en cherchant ta lumière ;
Dans le livre du temps, le défilé des heures
Rappelle les souvenirs d'un amour incendiaire.
La douceur de ta peau met le feu à mes rêves,
Ton odeur fait son nid au creux des draps brûlants.
Mon âme électrisée, que ta pensée enfièvre,
Rougit de l'impudeur de mes désirs troublants.
Dans le flou matinal de mes paupières froissées,
J'entrevois un visage qui me met en émoi
Et s'en vient perturber le flot de mes pensées...
Mon Dieu, mais n'est-il pas à la semblance de toi ?