Ta silhouette danse en ces lignes fragiles
Écrites en souvenir de notre tendre idylle,
Nous avions nos endroits, nos mots et nos fous rires ;
Les images et les bruits ne veulent pas mourir.
Les sous-bois n'oublient pas nos deux corps enlacés
Dans la chaleur torride ou les frimas glacés,
Le soleil et la lune ont été les témoins
De la folle passion qui unissait nos mains.
J'ai épousé tes tics, tes envies, tes odeurs,
Ta soif de liberté vers un nouvel ailleurs ;
Ma peau comme un buvard conserve tes silences,
Dans l'encre de ma fièvre elle apprend la patience.
Que le ciel de ma vie soit rayonnant ou sombre,
Mille fois mon regard redécouvre ton ombre
Sur la crête des monts et au creux des vallées,
Qui battaient le tempo de nos cœurs emballés.
Quand se dessine au loin l'aura de ton corps mince,
Mon cœur bat la chamade et mes paroles coincent,
Ta présence absolue me transforme en enfant,
Abasourdi devant ton charme triomphant.
Je n'oublierai jamais ce murmure d'amour
Dont le drap protecteur enveloppait nos jours ;
Au moment de fermer mes deux yeux pour de bon,
Je partirai sans bruit, en prononçant ton nom.