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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 22:13
Poème : La sieste dans tous ses états

Plongeon voluptueux au sein du sommeil diurne,
Je ne sais résister à l'appel de la sieste ;
Peu importe le lieu, pas besoin d'une turne
Pour m'offrir un moment de rêverie céleste.

Lorsque me téléphone un copain très bavard,
Au bout d'un court instant, le moulin à paroles
M'assomme et me refile une envie de plumard,
Je dis « faux noumero, moi yé souis espagnol ».

En ville avec mon chien, parfois je m'assoupis
Sur un coin de trottoir aux abords d'un bistro,
Croyant tomber devant un clodo décrépit
Des gens, pris de pitié, laissent quelques euros.

Je me prends à sombrer devant une émission,
Alors qu'une ingénue montre ses ananas,
Tant pis pour les lolos et pour mes émotions,
Gloire au repos des yeux, j'ai manqué Hanouna !

En plein acte d'amour, je sens un tourbillon,
Sous mes paupières lourdes, arriver au galop ;
Mais avant de piquer un joli roupillon
J'appelle un remplaçant pour finir le boulot.

Je dois vous l'avouer, j'écris du paradis,
Car le dernier endroit où j'ai fait la ronflette,
C'était la voie ferrée du Paris-Normandie ;
Je me suis retrouvé en tranches d'andouillette.

Là haut, à peine entré, cet homo de Morphée,
Divinité des nuits, siesteur à mi-journée,
M'a dit « Viens dans mes bras ! Ici tu vas morfler,
On pratique chez moi la sieste à cul tourné ».

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