Quand ma main eut enfin dégrafé ton corsage,
Un torrent enfiévré, de nos peaux, échappé,
Brava les interdits protégeant nos corps sages
Qu'une brûlure aiguë venait de kidnapper.
Nos passions érotiques aux ardeurs libérées
Brisèrent les tabous pour exiger leur dû,
De caresses friponnes en mots crus susurrés,
La folie ruissela sur nos peaux éperdues.
Ta source en feu me pousse à devenir vampire,
Ma bouche en ta moiteur s'attarde et te dévore,
Lorsque je m'offre à toi, tu m'aspires et chavires
En prenant goulûment possession de mon corps.
Dans une ondulation de longue flamme claire,
Tes hanches se soulèvent afin de m’accueillir ;
Le flot de lave tiède, au creux doux de ta chair,
Guide mes soubresauts pour en toi m’introduire.
Nos bouches se marient et nos cœurs en fusion
Dans un tempo complice engagent un crescendo,
Nos deux sexes brûlants retardent l’explosion
Pour à nos âmes offrir l'orgasme en concerto.
Quand ma main assouvie ragrafe ton corsage,
Les draps blancs ont compris, que vont se répéter
Ces étreintes d'amour laissant nos deux corps sages,
Enivrés des parfums de sensualité.