Elle hait ces trois mots : « liberté d'expression »,
Redoute les élans de la vie, des passions ;
Dictature arriérée à l'haleine fétide,
La censure est un monstre à la langue perfide.
Où passent les ciseaux, la liberté se meurt
Dans les poings assassins de maniaques penseurs ;
Des faux-culs, avocats de feinte chasteté
Traquent l'effronterie, signe d'impureté.
Les censeurs, avortons des nuits obscurantistes,
Ont un penchant jouissif à jouer les juristes,
Ils dégueulent leur fiel de sorciers illettrés,
Se vautrent dans la boue de leurs lits de frustrés.
Ces faiseurs de morale, à la bouche souillée,
Feraient mieux de passer leur temps à épouiller
Leur crâne, trop malsain pour apprécier la vie,
Trop étroit pour avoir de pertinents avis.
De vils inquisiteurs m'ont mis en pénitence
Car j'ai montré un nu et heurté la décence,
Un téton trop hardi a bravé l'interdit
Et dans le froc des fourbes a foutu l'incendie.
En me faisant paria ils ne m'ont pas vaincu
Car la prochaine fois je montrerai mon cul !
Et comme en bon Gascon la liberté m'habite,
La rapière à la main, je montrerai ma …. !