Vous êtes l'aube de la vie
Comme j'en suis le crépuscule,
Mais vous êtes aussi ma survie,
Mon existence en majuscule.
Il y a tellement de poésie
Dans les yeux des petits-enfants
Qu'elle me protège de l'amnésie
Et de ce monde si étouffant.
Vous êtes les notes de musique
De ma partition préférée,
Sur des harmonies mélodiques,
Mes jours, mes nuits, vous éclairez.
Je vais de frisson en frisson,
Avec le regard attendri,
Lorsque j'écoute les chansons
Jaillies de vos lèvres fleuries.
Vous êtes le souffle de la brise
Qui s'en vient caresser ma joue
Et sur laquelle par surprise
Vous déposez quelques bisous.
Petits-enfants, votre présence,
Garante de mon avenir,
Me donne en toute pertinence
Plusieurs vraies raisons de vieillir.
Les liens du sang jamais ne meurent,
Couleur argent dans mes cheveux,
C'est de l'or que j'ai dans le cœur,
Il est pour vous j'en fais le vœu.
Dans fort longtemps, quand mes vieux bras
N'auront alors plus rien à faire,
C'est votre joie qui coulera
Dans mes veines et dans mes artères.