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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 12:41
Poème: Frissons dans la nuit
Poème: Frissons dans la nuit

 


 

Mon corps et mon esprit refusaient le sommeil,

 

 

 

Des pensées en voltige me tenaient en éveil.

 

 

 

Je fis deux ou trois pas au milieu de la nuit

 

 

 

Sur le froid carrelage de mon petit réduit.

 

 

 

 


 

Construction de l'esprit ou pure réalité,

 

 

 

Une lumière surgit hors de l'obscurité,

 

 

 

Faisceau éblouissant, son feu me prit de court

 

 

 

Comme une bête de terrier aveuglée par le jour.

 

 

 

 


 

Le pinceau balaya la chambre un court instant

 

 

 

Et éclaira soudain comme par enchantement

 

 

 

Une silhouette de femme sur halo vaporeux

 

 

 

Émanant silencieuse du cercle lumineux.

 

 

 

 


 

Une pluie de papillons fondait sur son visage

 

 

 

En fine grêle tiède estompant son image,

 

 

 

Mon corps se suspendit, d'un calme émerveillé,

 

 

 

Sous la douceur d'averse de son sourire mouillé.

 

 

 

 


 

Puis la lumière faiblit pour prendre la quiétude

 

 

 

D'une flamme de bougie touchée d'incertitude,

 

 

 

Je sentis sur mon bras la pesée d'une main

 

 

 

Comme pour me signifier de penser à demain.

 

 

 

 


 

J'étais submergé par l'impression enfantine

 

 

 

D'un curieux désarroi pris de joie clandestine,

 

 

 

La nuit noire me happa de ses gants de velours

 

 

 

Et à l'aube naissante elle me rendit au jour.

 

 

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 12:46
Poème: les bruits du monde (Clin d'œil à Paul Éluard)
Poème: les bruits du monde (Clin d'œil à Paul Éluard)

Le monde se raconte à travers ses rumeurs,

Donne un sens aux chemins suivis selon l'humeur.

Tous les bourdonnements qui colorent l'horizon

Distillent leur musique au fil de nos saisons.

 

Le quotidien est fait de multiples éveils,

De nuances musicales qui accrochent notre oreille.

Hommes et femmes du monde, de pays différents,

Les bruissements intimes font de nous des parents.

 

Notre présence terrestre est faite d'émotions,

De cris bouleversants qui ravivent les passions.

Les chœurs polyphoniques de ces bruits réunis

Ont convié eau et feu à vivre en harmonie.

 

Bruits de pas, bruits de rêves, résonances du silence,

Vous êtes tous liés dans la même confidence.

D'Amérique et d'Asie, d'Europe ou bien d'Afrique,

Des voix se réunissent dans la même acoustique.

 

Une clameur s'élève, à des lieues à la ronde,

Sur les ondes et sur terre elle joue la vagabonde.

Pourtant un son occupe mon temps chaque seconde,

J'entends vibrer ta voix dans tous les bruits du monde.

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 20:44
Miettes de plaisir  ou  Le sel de la vie
Miettes de plaisir  ou  Le sel de la vie
Miettes de plaisir  ou  Le sel de la vie

« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront » René Char

 

Paraît que le plaisir est le bonheur des fous.

Si tel était le cas il n'aurait donc de goût

Qu'une fois transcendé par un esprit fragile,

Pourtant s'en approcher n'est pas si difficile.

 

Apprenons à cueillir les nombreux petits riens:

La lueur qui rend belle la rosée du matin,

La tendresse qui se mêle aux regards partagés

Et l'émotion des mots qui taisent les préjugés.

 

Et puis il y a cet air que l'on respire ensemble

Qui nous enivre tant que parfois on en tremble,

Des choses si ténues qu'elles se volatilisent

À peine qu'on les touche et qui pourtant nous grisent.

 

La douceur des cerises, le velouté des figues,

Dans les vals d'oxygène, apaisent la fatigue

De ces longues randonnées sur nos vélocipèdes

Et revigorent nos corps baignés par le vent tiède.

 

Une église de verdure, sertie dans son écrin,

Se souvient de ma main sur ta chute de reins,

Un champ de coquelicots nous a servi de couche

En donnant à l'amour une artistique touche.

 

Comme un voile de coton capturé en plein vol

Avant qu'il ne s'enfuie parmi les tournesols,

Il faut saisir la vie dans sa simplicité,

Loin des tracas du monde, des bruits de la cité.

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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 20:03
Poème: Bidouille (Ma truie naine)
Poème: Bidouille (Ma truie naine)

Tu es la reine du parc, toute noire de soies

Et tu fais sensation dès que l'on t'aperçoit.

Tu tentes un pas de danse, la queue en tire-bouchon,

On se demande si c'est de l'art ou du cochon!

Quand tu te roules dans l'herbe et que tu fais l'andouille,

Vautrée de tout ton long, je t'adore ma Bidouille!

 

Tu laboures le sol sans épargner ton groin,

Rotondité gourmande, quand tu m'entends de loin

Tu grognes si tu vois qu'il n'y a rien dans mes mains,

Tes yeux alors m'ordonnent de rebrousser chemin.

L'adage dit qu'en chaque homme il sommeille un cochon,

En toi, je le confirme, il réside un ronchon.

 

Tu frémis sous la couenne et tu secoues la hure

Lorsque vient ton repas. T'auras pas d'confiture,

C'est pas pour un cochon! Mais tu seras soignée!

« Ce reste de cuisine, le porc se l'est gagné »,

Semble chanter ta truffe grisée par l'odorat.

Remplis-toi bien la panse et qui vivra verra!

 

Les gens bons te regardent et te voient en saucisse,

Les sots s'y sont trompés, faudrait que tu grossisses.

D'aucuns t'aiment en boudin ou bien en galantine,

Mais moi je te préfère quand tu joues et trottines.

Tu ne finiras pas dans un salmigondis,

Ça je te l'ai promis, cochon qui s'en dédit!

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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 15:57
Poème: Pommes d'amour
Poème: Pommes d'amour
Poème: Pommes d'amour

 

Architecture des courbes, majestueuse puissance,

Elles savent rire et chanter, exécuter une danse,

Figures du désordre et de l'insoumission

Les fesses sont rebelles jusqu'à la transgression.

 

Impudiques monts d'orgueil protégeant la vallée,

Pleine lune des nuits blanches, appétits refoulés,

Ces divines pommes d'amour déclinent à l'infini

Les fantasmes d'un monde voué à l'insomnie.

 

Tentations diaboliques, elles inspirent les artistes,

Qui, en mal d'érotisme, se muent en alchimistes.

Muses épiques, elles marient le pinceau et la toile,

L'archet et le violon qui tutoient les étoiles.

 

Esthétique infernale façonnée pour la main

Dont la plume rend honneur au noble parchemin,

On tombe à la renverse devant ces formes rondes

Pour qui, à s'en damner, on remuerait le monde.

 

Chutes de reins rêvant de folles chevauchées,

Au diable les faux culs qui n'y voient que péchés!

Vous êtes le Saint Graal, cerises sur le gâteau,

Le repos du guerrier... Je vous rejoins tantôt!

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 08:59
Poème: Tentations marines
Poème: Tentations marines
Poème: Tentations marines

"Le monde avance grâce à ceux qui cèdent à la tentation" 

 

 

 

Julien Gracq

 

 

 

 

 

Quand je l'ai rencontrée, en moi a vacillé

 

 

 

Quelque chose qui touchait aux racines de la vie.

 

 

 

Comme une coque à la mer qui vient d'appareiller

 

 

 

J'étais sûr de mon cap dès le premier roulis.

 

 

 

 

 

 

La destinée parfois pousse comme un vent portant.

 

 

 

La brume s'éleva vite, bien au dessus de l'onde

 

 

 

Et promettait enfin une journée de beau temps.

 

 

 

La mer crée le miracle des bourdonnements du monde.

 

 

 

 

 

 

Dans la senteur des algues, noyé jusqu'aux narines,

 

 

 

J'ai capté les embruns qui se dégageaient d'elle,

 

 

 

Mes lèvres, qui fourmillaient de saveurs clandestines,

 

 

 

Parlaient au cri des mouettes qui passaient à tire-d'aile.

 

 

 

 

 

 

Grâce à elle j'ai dévié des traversées douteuses,

 

 

 

Des rumeurs incertaines issues des vents du large,

 

 

 

J'ai ouvert mes hublots aux images moins brumeuses,

 

 

 

Repéré les récifs, fomenteurs de naufrages.

 

 

 

 

 

 

Je cueille le goût du sel sur sa peau océane

 

 

 

En observant les voiles qui naissent à l'horizon,

 

 

 

Je sens sur mes épaules nues que le soleil tanne,

 

 

 

Le fouet de ses cheveux qui m'emplit de frissons.

 

 

 

 

 

 

La nuit tombe et mes yeux se recouvrent d'une taie,

 

 

 

Le silence se referme sur le clapot tranquille,

 

 

 

Les reflets finissants d'un jour d'éternité,

 

 

 

Bercés par l'air marin, se baignent sur la mer d'huile.

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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 13:04
Poème: Une femme à l'intérieur de moi
Poème: Une femme à l'intérieur de moi
Poème: Une femme à l'intérieur de moi

 

Aucune autre avant elle n'avait laissé de traces

 

 

 

Aussi profondément dans la neige de ma vie.

 

 

 

Du blanc manteau gelé demeurent les pas tenaces

 

 

 

Qui refusent de fondre et décorent mon parvis.

 

 

 

 

 

 

Dans un voile de grisaille sur le sol cotonneux,

 

 

 

Les mains sales de la vie sont venues s'essuyer,

 

 

 

Des bruits ont perturbé le silence floconneux

 

 

 

Et laissé en suspens des ressentis souillés.

 

 

 

 

 

 

La douceur du printemps déride mes yeux froissés,

 

 

 

Je revois comme en rêve les lents balancements

 

 

 

Des gestes silencieux toujours recommencés,

 

 

 

Les regards entendus, compris des seuls amants.

 

 

 

 

 

 

Quand nos âmes s'unissaient en gestes accomplis,

 

 

 

Je me sentais glisser, pris de fatigue heureuse,

 

 

 

Dans un flot incessant de sensations emplies

 

 

 

De soupirs et murmures, d'ivresse aventureuse.

 

 

 

 

 

 

Au sein de cette nuit qui dissout les errances,

 

 

 

Mes narines rêveuses réinventent sans fin

 

 

 

Le parfum des châtaignes des bois de son enfance

 

 

 

Sur sa peau enneigée qui aiguisait ma faim.

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 10:28
Poème: Arc-en-ciel printanier (Amours champêtres)
Poème: Arc-en-ciel printanier (Amours champêtres)
Poème: Arc-en-ciel printanier (Amours champêtres)

Les oiseaux font leurs nids, les lapins sont en rut,

 

 

 

Les légumes nous reviennent pour défier le scorbut.

 

 

 

La tulipe fringante fait de l’œil aux abeilles

 

 

 

Et la nique aux lilas encore dans leur sommeil.

 

 

 

 

 

Alors que les grenouilles ne rêvent que de têtards,

 

 

 

Mon esprit bucolique se grise des nectars

 

 

 

Que la nature coquine ressort de son corsage

 

 

 

Et dans sa grandeur d'âme distille comme des messages.

 

 

 

 

 

La ronde des saisons à l'humeur vagabonde

 

 

 

Nettoie les ciels d'orage, les morsures du monde.

 

 

 

La nostalgie parée de ses plus beaux atours

 

 

 

Dessine un arc-en-ciel qui éclaire mon retour.

 

 

 

 

 

Le printemps, par ma main, t'offre ces quelques œufs

 

 

 

Qu'il ne faut pas brouiller pour faire des heureux.

 

 

 

Si, comme dit le proverbe, un œuf vaut bien un bœuf,

 

 

 

Alors je beuglerai pour te faire une teuf.

 

 

 

 

 

Lourd bovin que je suis et qui pour toi vacille,

 

 

 

Je me ferai poids plume pour ne briser coquille.

 

 

 

Mon rauque meuglement qui n'a plus de rancœur

 

 

 

Voudrait d'un chant d'espoir reconquérir ton cœur.

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 12:43
Poème: L'enfant qui dort

Ses yeux ne luttent plus lorsque l'enfant s'endort,

Il part pour le pays où le silence est d'or.

Quand l'histoire est finie, il se met sur le flanc

Et déroule son rêve à l'abri des draps blancs.

Son âme est apaisée et baigne son visage,

Ses longs cils pailletés ornent ses paupières sages.

 

Au royaume des songes il ne fait jamais froid,

C'est le monde des princes où l'enfant devient roi,

Il parle avec le ciel et rit avec les anges,

Voltige dans les airs sur le dos d'une mésange.

Le firmament obscur, d'étoiles constellé,

Caresse avec tendresse sa chevelure bouclée.

 

Cet enfant de la nuit c'est l'innocence qui dort,

Qui part à l'aventure tel un conquistador

En tenant par la main la lune et les nuages.

Les abeilles, les oiseaux l'accompagnent en voyage

Et lui font rencontrer la reine des petits pois

Qui poursuit des lapins sur des chevaux de bois.

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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 20:04
Poème: La toison de la honte
Poème: La toison de la honte
Poème: La toison de la honte

Vous portez pour faire classe des manteaux de fourrure

Qui font fi de l'éthique et sonnent comme une injure!

Mesdames qui drapez d'une peau vos silhouettes,

L'esthétique vaut-elle la mort de plusieurs bêtes?

 

Chinchillas, opossums, ratons laveurs, renards

Sont chaque jour victimes d'horribles traquenards.

Que celles qui désirent porter poil et fourrure

Apprennent que cela rime souvent avec torture!

 

Derrière chaque habit en fourrure sont cachés

Des animaux gazés, coupés vifs, écorchés,

Pris au piège à mâchoires, le pire des supplices.

Il faut faire l'autruche pour s'offrir une pelisse!

 

Ce sordide commerce géré par des fripouilles

Entretient un marché bâti sur les dépouilles

D'animaux mutilés par d'affreux tortionnaires

Qui proposent un voyage jusqu'au bout de l'enfer.

 

Mesdames, à grand renfort de crème et de gillette,

Pour faire plus sexy on vous tond la minette.

Au lieu de dépouiller des bêtes prisonnières,

Pour ne pas avoir froid...gardez votre crinière!!

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