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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 20:29
Poème: L'oiseau des Andes
Poème: L'oiseau des Andes
Poème: L'oiseau des Andes

 

Enfant tu dénonçais la bourgeoisie injuste

Qui chez les autochtones ne voyait que des frustes.

Ton besoin de justice fut ta mission vitale,

Tu défendais les peuples qui rêvaient d'idéal.

 

Ta poésie puisa sa puissance dans ta terre

Et prit une envolée aux accents planétaires

Puisque tu ne cessas de parcourir le monde

Pour assouvir ta soif de culture vagabonde.

 

Tu franchis à cheval la Cordillère des Andes

Pour fuir la dictature, ses cruelles réprimandes.

Dans différents pays tu conquis plusieurs prix,

La Paix et le Nobel, puis l'Amour de ta vie.

 

Poète de la femme et de la liberté,

Dans « Cent sonnets d'amour » tu aimes sans compter,

Dans ton « Chant général », l'Amérique hispanique

Exulte de lyrisme, de beauté poétique.

 

Tu n'as pas survécu au putsch de Pinochet,

Ils ont brûlé tes livres et sur ta vie craché.

Aujourd'hui les Chiliens t'aiment à mourir Pablo,

Ils chérissent dans leur cœur l'encre de ton stylo.

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 21:34
Poème: Ils n'auront pas notre haine
Poème: Ils n'auront pas notre haine

« Laissez la haine à ceux qui sont trop faibles pour aimer »

Martin Luther King

 

 

Ils exécutent les pires besognes dans une barbare mise en scène

Et assassinent sans distinction dans la violence la plus obscène,

Leur idéologie sanglante véhicule un culte à vomir,

Le bras ruminant de la bête n'en finit pas de faire frémir.

 

Après avoir tiré profit des fleurs de la démocratie

Ces poltrons au cerveau lavé, vils larbins de l'idiocratie,

Font la guerre à la liberté qui leur a permis d'exister,

Au nom d'un dieu qu'ils ont trahi et maculé d'impureté.

 

La haine infâme s'écoule à flots. Par lâcheté et par sadisme

Ils s'attaquent à des innocents, l'œil noyé par l'obscurantisme.

Ils recherchent par le sang versé à créer un climat de peur,

Paralyser le quotidien pour le plonger dans la torpeur.

 

Leur âme indigne est corrompue par une peste planétaire,

Et ces monstres pervers voudraient par l'épouvante nous faire taire

En oubliant, pauvres incultes, que l'on n'est plus au Moyen-Âge,

Que l'homme libre a dans l'histoire su protéger son héritage.

 

Nous laisserons la haine à ceux qui sont trop faibles pour aimer,

À ceux qui traînent dans la gangrène de leur univers mal famé,

Qui croient gagner le paradis grâce à leurs actes mortifères

Alors que leur bestialité les conduit tout droit en enfer.

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 23:05
Poème: L'homme nu
Poème: L'homme nu

On ne fait pas recette en montrant l'homme nu

Tant le corps de la femme aujourd'hui se vend bien

Pour peu qu'on nous dévoile la naissance de ses reins.

Mais le nu masculin fut un temps reconnu.

 

Les grands héros classiques que l'on voit statufiés,

Ont été adulés dans toute leur nudité.

Souffrances et victoires transcendaient la beauté

Du dénuement des corps qu'on voulait glorifier.

 

Les Grecs n'autorisaient l'athlète sur le stade

Qu'une fois débarrassé de tous ses artifices,

Sans l'harmonie du corps forgé par l'exercice

Il ne pouvait songer à monter sur l'estrade.

 

Les artistes célèbrent l'éloquence de la peau

Dans le corps masculin. C'est leur moi idéal,

Le miroir narcissique d'un ego sculptural,

Obsession d'un soi-même qui étaye leur propos.

 

Mais qu'est le corps de l'homme sans le regard aimé,

Sans les mains qui caressent et la bouche qui embrasse,

Sans les mots de tendresse qui galvanisent l'audace

Et transfigurent le nu en désir fantasmé?

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 23:30
Poème: Papa où t'es?
Poème: Papa où t'es?

Si tu es tout puissant et miséricordieux

Selon tous les préceptes des disciples de Dieu,

Faudrait que tu expliques tes absences répétées

Devant les tragédies que vit l'humanité.

 

 

Tu as donné à l'homme un cœur fait pour aimer,

Mais depuis l'origine il n'a de cesse d'armer

Son bras, ses idéaux, conquérants et vengeurs,

Pour souvent se conduire en funeste égorgeur.

 

 

Toi qui as créé l'homme fidèle à ton image,

On ne peut vraiment pas t'imaginer sauvage,

Et si ta créature échappa à tes mains,

Elle n'a pas pu seule te blouser comme un gamin?

 

 

Honte à ces religions qui t'ont tant offensé!

Elles ont asservi l'homme trahissant ta pensée,

L'ont gavé de doctrines. Basse idéologie

Que ce soleil trompeur inondant les logis!

 

 

Les grandes confessions ne sont rien que des sectes

Qui commercialement ont grassement fait recette

Auprès de leurs brebis bigotantes, bêtifiantes,

Béni-oui-oui primaires assez peu convaincantes.

 

 

Au diable l'imposture! Dis-nous que tu existes!

Viens châtier les crapules, mater les intégristes

Qui se sont emparés des clefs de ton royaume!

Car en fait t'es le SEUL à pouvoir sauver l'homme.

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 10:55
Poème: L'homme qui aimait les jambes (Clin d'œil à Truffaut)
Poème: L'homme qui aimait les jambes (Clin d'œil à Truffaut)
Poème: L'homme qui aimait les jambes (Clin d'œil à Truffaut)

Par fantaisie coquine elles se croisent, se décroisent,

Révèlent des intentions élégamment grivoises,

Les jambes sont la promesse que va se lever l'aube

Sur les merveilles cachées que dissimule la robe.

 

Pour l'émancipation des femmes dans l'histoire,

Les gambettes ont pris part aux multiples victoires,

Elles ont lutté des siècles pour montrer la cheville

Et redoublé d'audace pour paraître en résille.

 

Les jambes sont des compas qui arpentent la terre,

La mettent au diapason de leur pas libertaire,

Elles sont l'arc de triomphe sous lequel, ingénue,

Brûle en secret la flamme du désir inconnu.

 

Perchées sur des talons ou montées sur bottines,

Démarche chaloupée, elles se font libertines.

La sensualité de leur allure féline

Rehausse avec brio l'élégance féminine.

 

Les jambes nues proposent une ascension céleste

Pour toucher par les yeux un mystère manifeste.

Quand on est invité à braver l'interdit,

Le fantasme ouvre alors la voie du paradis.

 

Quand une jupe fendue me dévoile ses charmes,

Lorsque l'étoffe légère s'envole et me désarme,

La tentation opère et n'attend pas demain,

Pour des jambes de femme je sors du droit chemin.

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 10:49
Poème: Couru d'avance
Poème: Couru d'avance

Je suis cerf, sanglier, renard, lièvre ou chevreuil,

Je vis en liberté surveillée chez les hommes

Qui tuent mes congénères dont je porte le deuil,

La mort est aux aguets dans mon triste royaume.

 

Les soldats du dimanche ont astiqué leurs armes,

Revêtu leur casquette et l'habit de douleur,

Ces guerriers d'opérette se complaisent en gendarmes

Et m'ont encore choisi pour jouer le voleur.

 

Les chiens sont mes amis mais en meute on les dresse

Pour me traquer pendant battues et chasses à courre.

Quand je suis acculé je gémis de détresse,

Espérant qu'un miracle viendra à mon secours.

 

Je veux bien accepter que l'on chasse pour manger,

Mais qui peut croire que l'homme se bat pour sa survie

Avec une tradition qu'il cherche à prolonger

Pour satisfaire son goût du sang inassouvi.

 

Il se laisse avilir par ses instincts primaires,

Flanqué de son fusil garant de son courage.

La poursuite mortelle se joue sans adversaire,

C'est un meurtre légal, à la vie un outrage!

 

Quand les trompes de chasse, prélude à l'échéance,

Annoncent la mise à mort, alors sonne l'hallali.

Chasseur, tu prends ma vie avec force violence,

Par tes actes barbares ton honneur est sali.

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 18:39
Poème: Au bord de la beauté
Poème: Au bord de la beauté

   Au bord de la beauté

 

 

Entraînant en débauche son âme débraillée,

   De rêves impossibles en quêtes égarées,

   Au cœur des nuits épaisses il partait ferrailler

   Dans la moiteur des corps des femmes libérées.

 

   Un beau jour fut donné le signal insensé

   Des cerisiers en fleur et des brises caressantes,

   De la rosée naissante par le jour esquissée,

   Des persiennes saluant une lumière étonnante.

 

   Jolie n'est pas le mot, elle était si prudente

   Qu'elle s'était arrêtée au bord de la beauté.

   Elle était jeune et frêle, d'une pâleur élégante

   D'où perçaient ses yeux vifs qui disaient la bonté.

 

   Ils prêtèrent serment au bord de la nuit noire,

   À la lueur dansante d'un feu de bois complice

   Alors que devant eux s'ouvrait un chant d'espoir,

   Un pays nu offert sans aucun artifice.

 

   Lorsqu'il posa la main sur son corps dénudé,

   Qu'il frôla le velours de sa peau insolente,

   Il comprit sur l'instant que sa vie dépendrait

   Du frisson qui emporte comme une déferlante.

 

   Alors qu'il évoquait des lendemains fleuris

   Elle s'endormit sur lui, tout son corps enlisé

   Dans la confiance tiède d'un sommeil qui sourit,

   Le visage encore chaud de leur dernier baiser.

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 22:29
Poème: La fille de l'orage (Clin d'œil à Brassens)
Poème: La fille de l'orage (Clin d'œil à Brassens)
Poème: La fille de l'orage (Clin d'œil à Brassens)

      L'air était chargé d'une odeur de feuille et de terre égouttée,

      Dans une clarté d'éclaircie, le ciel lavé se remettait.

      En quelques frissons de lumière, sous les nuages effilochés,

      Le soleil faisait sa toilette avant de partir se coucher.

 

      Ce calme soudain et magique me redonna force et confiance

      Alors que les joutes célestes avaient perdu leur arrogance.

      Dans un brouillard désordonné se dessina une silhouette,

      Mes yeux heurtèrent un regard sauvage comme celui d'une bête.

 

      Une jeune femme en robe légère, les pieds nus dans la terre froide

      Rassembla d'un geste nerveux ses cheveux tombant en cascade.

      Plusieurs tressaillements mitigés montèrent le long de mon échine

      Et je sentis mon dos couler d'une veine d'eau froide clandestine.

   

      Je descendis les marches en bois et l'invitai à s'approcher,

      Elle s'avança sans dire un mot et semblait moins effarouchée,

      Elle me précéda sans attendre sur l'envolée de planches humides,

      Je vis voltiger devant moi une ombre dansante et rapide.

 

      Chacun de ses gestes intrépides rappelait une célébration,

      Un hymne fervent à la femme au sommet de la séduction.

      En haut des marches elle se tourna, son visage au teint d'opaline

      Se trouva sur moi dans un choc et se blottit sur ma poitrine.

 

      Je sentis glisser une main froide entre ma chemise et mes reins,

      Et sur mes lèvres se posa, pour me faire taire, son autre main.

      C'était soudain une femme tiède et dénouée comme une pluie,

      Lourde comme une soirée d'orage qui s'abandonnait dans la nuit.

     

      Cette fois là ma vieille litière fit craqueter l'obscurité.

      Quand les nuages étouffent l'air, depuis ce jour, les soirs d'été,

      J'attends que comme dans mon rêve apparaisse la jolie petite fleur

      Dont le coup de foudre assassin viendra m'électriser le cœur.

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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 15:49
Poème: L'amour dans les yeux
Poème: L'amour dans les yeux
Poème: L'amour dans les yeux

" Le chien c'est la vertu qui, ne pouvant se faire homme, s'est faite bête" Victor Hugo.

 

Il ne nous ment jamais quand il parle d'amour,

L'affection qu'il nous donne est toujours sans détour,

Pour conquérir son maître il arrive en vainqueur

Sachant qu'en un regard il va toucher son cœur.

 

 Meilleur ami de l'homme, prêt à tout pour lui plaire,

    C'est son complice intime depuis des millénaires.

    Son entière loyauté et son intelligence

    Font jeu égal avec son infinie patience.

 

Sa beauté est exempte de toute vanité,

Son courage ne comporte aucune férocité,

Il se sert de sa force sans souci d'insolence

Et pour ses quelques vices accepte la remontrance.

 

Pour la fidélité il n'a aucun rival,

Personne à sa hauteur dans le monde animal,

Sa peine est dans ses yeux lorsqu'il vous voit souffrir,

Quand il vous abandonne c'est parce qu'il va mourir.

 

Il fait part de sa joie quand il va en balade

Et rit avec sa queue pendant les galopades.

Les feux de ses prunelles pleins de reconnaissance

Remercient sa maîtresse de lui faire confiance.

 

Le chien vous aime plus qu'il ne s'aime lui-même,

Il méritait donc bien qu'on le mît en poème.

Quand vos yeux dans ses yeux voient briller une flamme

OSEZ DONC affirmer que le chien n'a pas d'âme!

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 22:44
Poème: Héritage
Poème: Héritage

« C‘est une triste chose de songer que la nature parle et

que le genre humain n’écoute pas » (Victor Hugo 1870)

 

La laideur trinque à la victoire sur les pics de la pollution,

La planète est dans le chaos, les alertes en augmentation!

Les chefs d'état jouent aux puissants et décident en un tournemain

De plans d'urgence impressionnants que l'on appliquera...demain!

 

Les assassins de la nature ont devant eux de belles années,

Les sautes d'humeur du climat auxquelles nous sommes condamnés

Sont reléguées au second plan tant que le capital s'engraisse!

Tous les rapaces se frottent les mains en prétextant que rien ne presse.

 

Certains, sans vergogne, profitent du réchauffement de la terre,

Le droit à polluer s'achète, belle imposture monétaire!

Mais fermez bien vos robinets, vous les petits qui cravachez,

Pensez à trier vos déchets! Les gros sont là pour empocher.

 

Les clowns grotesques qui s'agitent dans les arènes électorales

Oublient que les hommes et la terre sont nés pour une entente cordiale

Qui a duré des millénaires et a permis de belles moissons.

En insultant Mère Nature c'est nous-mêmes que nous menaçons.

 

On met à sac les océans, on rase les forêts tropicales,

On assèche les derniers grands lacs, c'est une spirale infernale

D'égoïsmes sans précédent. Pauvre planète en perdition,

Arrivée au bout de l'affront, tu nous présentes l'addition!

 

Terriens, sortez de la torpeur! La nature n'est pas notre dû,

Nous lui avons presque tout pris et surtout jamais rien rendu.

L'heure est venue de la révolte pour une terre souveraine

Si nous voulons que nos enfants poursuivent l'odyssée humaine!

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