Enfant tu dénonçais la bourgeoisie injuste
Qui chez les autochtones ne voyait que des frustes.
Ton besoin de justice fut ta mission vitale,
Tu défendais les peuples qui rêvaient d'idéal.
Ta poésie puisa sa puissance dans ta terre
Et prit une envolée aux accents planétaires
Puisque tu ne cessas de parcourir le monde
Pour assouvir ta soif de culture vagabonde.
Tu franchis à cheval la Cordillère des Andes
Pour fuir la dictature, ses cruelles réprimandes.
Dans différents pays tu conquis plusieurs prix,
La Paix et le Nobel, puis l'Amour de ta vie.
Poète de la femme et de la liberté,
Dans « Cent sonnets d'amour » tu aimes sans compter,
Dans ton « Chant général », l'Amérique hispanique
Exulte de lyrisme, de beauté poétique.
Tu n'as pas survécu au putsch de Pinochet,
Ils ont brûlé tes livres et sur ta vie craché.
Aujourd'hui les Chiliens t'aiment à mourir Pablo,
Ils chérissent dans leur cœur l'encre de ton stylo.