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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 20:01
Poème: Poaime
Poème: Poaime

La poésie n'est qu'un pseudo derrière lequel se cache la vie,

On fait l'amour avec des mots pour dire des choses inassouvies,

Pour rompre avec la servitude et crier fort la liberté,

Pour défendre le droit au rêve et à la créativité.

 

Le poète est un visionnaire, il se souvient de l'avenir,

Surréaliste illuminé, son désir fou est d'alunir.

Par un immense et maîtrisé dérèglement de tous les sens

Il tord les mots pour en tirer le meilleur de leur quintessence.

 

Poésie, seul miroir terrestre du ciel et des divinités,

Par les couleurs, les sons, les rythmes, tu réinventes la beauté.

Iconoclaste de la langue tu déracines ses images,

Dépoussières les vieux clichés, qui, éculés, lui portent ombrage.

 

Poète de l'engagement, garant du devoir de mémoire,

Un rien te fait tourner les sangs; tu passes dans le laminoir

Malfaiteurs de l'humanité et pitoyables imposteurs,

Tes rimes descendent dans la rue pour affronter les tourmenteurs.

 

La poésie nous vient de l'âme, elle nous enivre de parfums,

Elle s'attarde sur les nuances, nous fait plonger dans ses embruns,

Fait de l'œil aux ambiguïtés, valse sur les hésitations

Et nous imprègne de l'entêtante mélodie de l'incantation.

 

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 17:28
Poème: Le jais et l'opaline
Poème: Le jais et l'opaline

Sur les touches du clavier de l'orgue et du piano

L'ivoire côtoie l'ébène pour une vie d'harmonies,

Elles accompagnent ensemble ténors et sopranos

Et s'unissent en cœur aux grandes symphonies.

 

Le soleil a laissé sur nos peaux son empreinte,

Pigmenté les tissus avec délicatesse,

Il joue du clair-obscur ou de la demi-teinte,

En artiste qu'il est, dans sa grande sagesse.

 

Lorsqu'une main caresse le visage d'un enfant,

Il affiche, noir ou blanc, toujours le même sourire,

Heureux de recevoir, le regard triomphant,

Une offrande pour sa peau que l'on vient de fleurir.

 

Homme noir que l'on perd dans la nuit noire qui tombe,

Homme blanc qui se fond dans l'aube blanche qui naît,

Tu brandis par défi, comme la rebelle colombe,

Le symbole de la paix, de la vie qui renaît.

 

Le sang est toujours rouge sous la couleur des peaux

Qui, blanches ou bien noires, ne sont pas moins mutines;

À peine débarrassées de leurs vieux oripeaux

Elles marient crânement le jais et l'opaline.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 10:32
Poème: Peau à peau
Poème: Peau à peau

Lorsque l'amour se chante en langage de peau

Qu'il accorde ses notes entre deux épidermes,

Il délaisse la mesure, joue son propre tempo,

Néglige ses arpèges pour retarder le terme.

 

La musique des corps qui crée ce remuement

Imprègne les tissus, caresse comme un poème,

Et les langues valsées s'agitent lentement,

Tendres effleurements, baisers que la peau aime.

 

Dans un doux cœur à corps, une onde de paresse

S'écoule sur l'étendue délicatement tiède

Des deux peaux mises à nu qui échangent des promesses

Et s'offrent en servitude, renonçant à toute aide.

 

Les chagrins sur la peau s'envolent comme des pétales,

Des éclats de frissons font clore les paupières.

En partance pour un rêve, voyage sans escale,

Les corps abandonnés se tendent en prière.

 

Les souffles se rencontrent comme par effraction,

Jouent à la séduction faussement ingénue,

Mais trouvent dans les dédales de leur aliénation

La vérité des corps harmonieux et nus.

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 19:01
Poème: Et tout le bataclan...
Poème: Et tout le bataclan...

Ils ont sur l'écran noir de leurs nuits sanguinaires

Répandu leur venin dans la Ville Lumière,

Touché la République en visant sa jeunesse,

Tuant des innocents du haut de leur bassesse.

 

La culture est un mal qui mérite la mort,

Tout comme la liberté qui, pour ces matamores,

Est un poison violent né dans nos sociétés

Corrompues par le vice et la laïcité.

 

Ils voudraient que les jeunes soient vieux bien avant l'âge,

Qu'ils ne s'égarent point en jeux et badinages,

Qu'ils évitent les terrasses, ces haut lieux de luxure

Où boire du bon vin au Ciel est une injure.

 

Face à leurs explosifs faisons donc exploser

Nos rires arrosés de champagne rosé,

Ensuite fumons un joint en chantant à tue-tête,

Dansons le rock'n'roll jusqu'au bout de la fête.

 

Et puis aussi baisons, car les obscurantistes

Détestent le glamour et l'amour altruiste.

Il faut leur faire la nique et dans un même élan

Embrasser, caresser et tout le bataclan.

 

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 15:23
Texte: ¡Vivir!

Camina la vida entre día y noche, entre rosas y espinas. Persigue un sueño, un día llora y se cae, otro día ríe y se levanta. Aquí estoy y me paro un momento, observando este mundo en el que he nacido y en el que me voy a morir. ¡Morir! Eso no es mi asunto, pero pasa el tiempo con demasiada prisa.

Una voz, desde el interior de mi cuerpo me habla: « ¡Abre los ojos Gerardo y vive! ¡Vive para ser feliz tú ! Y solo asi harás feliz a los demás que están en tu vida ».

Y como si fuera impulsado por una fuerza sobrehumana, mi cuerpo empieza a emerger con espontaneidad, tan vivo.

Quisiera volar muy lejos al cielo, al infinito para gritar mi voluntad en la inmensidad del espacio.

 

No puedo darte soluciones para todos los problemas, pero puedo escucharte y buscarlas a tu lado.

No puedo impedir que tropieces en unos obstáculos, pero puedo ofrecerte mi mano para que no caigas.

No puedo evitar que alguna pena te parta el corazón, pero puedo hacer el payaso para que rías hasta desternillarte.

No puedo cambiar tu pasado ni siquiera tu futuro, pero de tiempo en tiempo puedo alegrar tu presente.

No puedo decirte quién eres ni quién deberías ser, pero puedo quererte como eres y por lo que eres.

 

Quisiera que me entendieras y que oyeras mi sinceridad. Quisiera que supieras que faltan las caricias del alma, los abrazos, que faltan tus labios, tu piel, tu cuerpo, que faltan los paseos y los intercambios.

Me duele tu ausencia, nunca podré amar más.

¡Pero quiero vivir y sobre todo quiero que vivas como quieras tú!

Camina la vida entre día y noche, entre rosas y espinas.

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 14:58
Poème: Félin pour l'autre
Poème: Félin pour l'autre

Elle étale sa robe, fière, fine et féline,

Sur mes genoux amènes pour que je la câline.

Quelques ondulations, son corps creuse son lit,

S'étire et puis se love en gestes accomplis.

 

Pour lui plaire je deviens son doux chat de gouttière,

Je lui invente des mots qu'elle ne comprend guère.

Les feux de ses prunelles se perdent dans l'attente

Du premier frôlement de ma main caressante.

 

Elle me confie alors le dédale secret

De ses chemins cachés, de ses rêves discrets:

L'objet de ses tourments, ce superbe chat noir

Qu'elle a vu s'enfuyant vers les portes du soir.

 

Impassible témoin de ses songes fugaces

J'effleure ses courbures alors qu'un ange passe.

Je distille mes caresses sans précipitation,

Ses reins me provoquant dans mes hésitations.

 

Lorsque son dos gracile prend la noble attitude

Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,

Lors, ma main libérée épouse sa cambrure

Et se glisse, soyeuse, dans sa noire fourrure.

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 12:44
Texte: Des plaisirs simples
Texte: Des plaisirs simples

Quand elle et lui se retrouvent, c'est dans un univers bien à eux qu'ils ont lentement construit au fil des années, en marge des bruits du monde et de la cité. Un univers parfois merveilleux, en tout cas délicat, poétique même, léger sans être futile. Les mots peinent à décrire et à qualifier les petits riens qui donnent sa grâce à la rosée du matin, l'émotion au bonheur simple, la tendresse aux regards partagés. Il ne se passe rien d'extraordinaire, mais on se laisse emporter par cette ambiance à la fois calme et pourtant bien vivante dans toute sa singularité, avec sa multitude de petits détails apparemment sans importance qui font la beauté de la vie lorsqu'elle est sans artifice.

Dans cette vie façonnée sur mesure dont ils aiment partager quelques morceaux choisis, ces deux là connaissent des moments tellement simples qu'il est difficile d'expliquer pourquoi, le moment venu, ils ont du mal à se quitter. Peut-être est-ce l'air du bonheur complice qu'ils respirent ensemble, celui des choses pas franchement ordinaires, mais si ténues qu'elles se volatilisent presque quand on essaie de les toucher.

Ils ne s'ennuient pas une minute. Ils se réunissent pour partager un café, un repas, un récit de week-end, une lecture récente, mais aussi pour partir en balade, à pied ou à vélo. Ils s'émerveillent devant la beauté des cerisiers en fleurs, des maisons en pierre centenaires, du blond ondoiement des champs de blé, de la douceur des figues, tout cela dans les vallons d'oxygène qu'ils ont choisis pour nature. Cette nature qui est la carte postale au sein de laquelle ils se plaisent à se retrouver comme pour se ressourcer.

Au hasard plus ou moins calculé du chemin qui les guide, ils font une pause pour se délasser et rêver, par exemple au bord d'une eau réfléchissant en mille éclats ce soleil qui leur est cher, ou encore auprès d'une coquette église de campagne érigée dans un intime écrin de verdure dont, d'autorité, ils ont fait leur aire privée. Et pourquoi, en fin d'après midi, ne dégusteraient-ils pas un verre de vin accompagné d'une tartelette aux fruits, d'un éclair au chocolat ou encore de pêches de vigne parfumées à la vanille.

De fait, ils partagent de longues heures propices à l'éclosion d'échanges divers et à des moments de tendresse et d'ouverture sur la vie. Le temps passe comme un vent tiède à travers une moustiquaire. Il y a là comme l'incantation d'une ritournelle, une marelle pour grands enfants. On saute du ciel à la terre et de la terre au ciel, à cloche-pied, on se roule dans l'herbe, on rit et on se dit qu'on s'aime, le cœur léger, baigné de tant d'envies.
Tout cela est tellement inutile pour beaucoup de gens, totalement facile, et donc infiniment précieux!

Ces instants agissent comme un charme qui capterait en plein vol la douceur de la vie avant qu'elle ne s'enfuie, comme un voile de coton dans l'air chaud. Et le charme opère par petites touches, subtilement, révélant des sentiments puissants, comme un pinceau qui compose doucement une estampe japonaise.
Les deux âmes s
œurs n'ont pourtant rien d'incolore, ces cœurs jumeaux ont le goût fort du sel marin et la douceur des poires cuites au vin, à la fois fermes et tendres. Ils imposent leur chance au monde et serrent égoïstement leur bonheur, tout comme il la serre fort, lorsqu'elle lui en fait la demande, pour ne faire qu'un, le temps d'un enchantement profond qu'ils ne pensent qu'à renouveler.

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20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 15:24
Poème: Sur mon épaule nue

Un soir tu as posé tes longs cheveux bouclés,

Ardents comme un feu roux, sur mon épaule nue,

Et mes songes rieurs que j'avais mis sous clé

Ont repris des couleurs sous tes yeux ingénus.

 

Ton visage sur mon corps, en une douce brûlure,

Cherche sur mon épaule un moment de quiétude,

Un onguent pour des maux ou pour quelques blessures,

Et vient pour un instant tromper la lassitude.

 

Un soir tu as posé, tièdes comme une caresse,

Sur mon épaule nue, tes lèvres parfumées,

Ce doux effleurement aussi beau qu'une promesse,

Emporta mes soucis qui partirent en fumée.

 

Les jours de cœur douleur et de rêves brisés

Tu trouveras un creux pour accueillir ton front,

Un peu de réconfort que tu viendras puiser

Les soirs d'épaule nue où nous nous aimerons.

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10 août 2015 1 10 /08 /août /2015 05:17
Texte: Petite soeur

Les liens d'âme ne se forment pas par hasard. Nous partageons une intimité inexplicable qui parfois me laisse sans voix et je devine alors qu'il y a quelque chose ou quelqu'un qui nous protège.

Tu es ma petite sœur et je voudrais te protéger sans t'étouffer, t'aider sans t'assister et même t'aimer sans te demander de m'aimer.

Ton visage devient mon paysage dès lors que je ferme les yeux et je comprends que la vie ce n'est pas simplement respirer, c'est aussi parfois avoir le souffle coupé.

Je t'aime pour la vie petite sœur.

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 08:51
Poème: La parole est à la défense*
Poème: La parole est à la défense*

Enfin un patrimoine mondial de l'émotion

Dans lequel l'animal est remis en exergue,

Où, tels des Don Quichotte, on lutte avec passion

Auprès des éléphants de François Vandenberghe!

 

Véritable fer de lance d'une guerre moderne,

L'imposant pachyderme, tout insolent de peau,

Éclabousse de tendresse le monde qui nous gouverne

Pour le débarrasser de ses vieux oripeaux.

 

Il est long le chemin emprunté par l'artiste

Qui, pour se faire entendre, va faire hurler le bronze,

Appréhender notre âme en bon allégoriste

Et ne la relâcher que contre une réponse.

 

Sa généreuse démarche, nourrie de persuasion,

Transcende l'animal dans sa puissance fragile.

Il sculpte et il fourbit l'arme de dissuasion

Pour sauver ses enfants, géants aux pieds d'argile.

 

Dans une grande fresque portée par le mouvement

Où sont indissociables l'animal et l'artiste,

Se font entendre au loin de longs barrissements

Dans un hymne à la joie pour un monde pacifiste.

 

 

* Poème-hommage à l'œuvre éléphantesque de François Vandenberghe.

( www.van-den-berghe.com/ )

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