Dans le pays des droits de l'homme, elle n'existait que par défaut.
Osait-elle jouer les frondeuses qu'elle avait droit à l'échafaud!
Considérée comme abritant aussi peu d'âme que l'animal,
Il a fallu qu'elle se surpasse pour s'arracher aux fleurs du mal.
La femme a transformé l'histoire, elle a soufflé un vent sauvage,
Dépoussiérant les traditions qui la tenaient en esclavage.
Après avoir toujours été exclue des droits de la cité
Elle est montée à la tribune revendiquer l'égalité.
Elle défia au prix de sa vie, pendant plus de deux millénaires,
L'obscurantisme clérical et ses relents réactionnaires
Afin de secouer ses chaînes et devenir une citoyenne,
D'imposer sa féminité grâce à ses qualités humaines.
Très souvent victime de son sexe, de ses idées trop humanistes,
Les yeux tournés vers son prochain, la femme est une pacifiste.
Son cœur n'est pas à asservir, il est par contre à conquérir
Par un homme à l'esprit ouvert qui saura lire dans son sourire.
Il reste encore des passéistes qui bafouent les droits de la femme
En oubliant qu'elle a souffert, qu'elle s'est sacrifiée corps et âme
Pour donner vie à ses enfants et les éduquer dignement,
Dans un monde assez peu enclin à prendre en compte ses tourments.
Ne chantons pas trop tôt victoire, elle a parfois un goût amer,
La liberté ne s'offre pas à des caresseurs de chimères,
Ainsi, luttons main dans la main pour lui bâtir un vrai royaume
Et déclarons comme Aragon, la femme est l'avenir de l'homme.