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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 23:32
Poème: L'avenir de l'homme
Poème: L'avenir de l'homme

Dans le pays des droits de l'homme, elle n'existait que par défaut.

Osait-elle jouer les frondeuses qu'elle avait droit à l'échafaud!

Considérée comme abritant aussi peu d'âme que l'animal,

Il a fallu qu'elle se surpasse pour s'arracher aux fleurs du mal.

 

La femme a transformé l'histoire, elle a soufflé un vent sauvage,

Dépoussiérant les traditions qui la tenaient en esclavage.

Après avoir toujours été exclue des droits de la cité

Elle est montée à la tribune revendiquer l'égalité.

 

Elle défia au prix de sa vie, pendant plus de deux millénaires,

L'obscurantisme clérical et ses relents réactionnaires

Afin de secouer ses chaînes et devenir une citoyenne,

D'imposer sa féminité grâce à ses qualités humaines.

 

Très souvent victime de son sexe, de ses idées trop humanistes,

Les yeux tournés vers son prochain, la femme est une pacifiste.

Son cœur n'est pas à asservir, il est par contre à conquérir

Par un homme à l'esprit ouvert qui saura lire dans son sourire.

 

Il reste encore des passéistes qui bafouent les droits de la femme

En oubliant qu'elle a souffert, qu'elle s'est sacrifiée corps et âme

Pour donner vie à ses enfants et les éduquer dignement,

Dans un monde assez peu enclin à prendre en compte ses tourments.

 

Ne chantons pas trop tôt victoire, elle a parfois un goût amer,

La liberté ne s'offre pas à des caresseurs de chimères,

Ainsi, luttons main dans la main pour lui bâtir un vrai royaume

Et déclarons comme Aragon, la femme est l'avenir de l'homme.

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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 16:10
Poème: Du goût des lèvres
Poème: Du goût des lèvres

Quand un baiser soleil sent bon le vin d'Espagne

On rêve de voyages par-delà les montagnes.

Le mystérieux nectar que les lèvres se versent

Invite à l'évasion qui surprend et bouleverse.

 

Le baiser réclamé, consenti ou volé,

Une fois accepté, a le don d'affoler

Les cœurs désarçonnés qui soudain accélèrent

Et filent éperdument à des années-lumière.

 

Amoureuse gourmandise ou morsure secrète,

Les souffles communient sur une autre planète,

Célestes épousailles, à distance du monde,

Dont la caresse enlace comme le feu et l'onde.

 

Le baiser fait danser les yeux comme des abeilles;

Toujours renouvelé, à nul autre pareil,

Inspiration divine, création poétique,

Il distille habilement ses charmes érotiques.

 

Les lèvres qui effleurent en laissant leur velours

En disent beaucoup plus que d'infinis discours,

Le poète Maupassant voyait dans le poutou

La meilleure façon de se taire en disant tout.

 

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 18:28
Poem: A question of ivory

Without ever slowing down or hastening his pace,

On bushland trails, strides the patriarch.

The dusty sun adorns with water colours

His wrinkled hide whose patina is sparkling.

 

His confident footsteps crash down only to brush shadows.

The graceful weight of his sombre bulk

Which proudly trumpets a denial of heaviness

Awards him the title of wise adventurer.

 

The august pachyderm with his placid nature

Arouses indecent and greedy interest

Although he has won general acclaim

Among men who used him for his robustness.

 

When the elephant stumbles it is like earth capsizing,

When he collapses under the blows of repugnant vampires

We all mourn the loss of our dignity

And we are buried in disgrace to humanity.

 

It is now time for science and ethics

To give all his rights to the epic animal.

He is with all his strength the symbol of life,

The safeguard of our liberty and our survival.

 

For a hunting trophy or an ivory jewel

Some people sell their souls to the devil, refusing to see

That by killing the giant they supply with weapons

The ugliness of a world that will die in tears.

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 17:18
Poème: Histoire d'ivoire

Sans jamais ralentir mais sans hâter sa marche,

Sur les chemins de brousse avance le patriarche.

Le soleil poussiéreux habille d'aquarelles

Son cuir parcheminé dont l'écaille étincelle.

 

Son pas confiant s'abat mais n'effleure que des ombres.

La pesanteur gracieuse de cette masse sombre,

Qui trompette haut et fort son déni de lourdeur,

Lui confère le titre de sage baroudeur.

 

L'auguste pachyderme au caractère placide,

Suscite un intérêt indécent et cupide,

Alors qu'il a gagné ses lettres de noblesse

Auprès de l'homme qu'il sert grâce à sa robustesse.

 

Quand l'éléphant trébuche c'est la terre qui chavire.

Lorsqu'il tombe sous les coups de répugnants vampires,

Nous portons tous le deuil de notre dignité

Et croulons sous la honte faite à l'humanité.

 

Il est temps désormais que la science et l'éthique

Accordent tous ses droits à l'animal épique.

Il est dans toute sa force le symbole de la vie,

Garant de liberté et de notre survie.

 

Pour un trophée de chasse, un bijou en ivoire

On vend son âme au diable en refusant de voir,

Qu'en tuant le géant, on attribue des armes

À la laideur d'un monde qui crèvera en larmes.

 

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26 décembre 2015 6 26 /12 /décembre /2015 15:14
Poème: Langue de bois (ou Le bal des faux-culs)

Le don de la parole inhérent à l'humain

N'a pas l'heur de tomber dans les meilleures mains,

Les politiciens croient, pas du tout complexés,

Qu'on nous donna le verbe pour cacher la pensée.

 

Ils communiquent par abus de faux-fuyants

Destinés à cacher des desseins peu seyants,

Prennent des airs savants pour taire l'incompétence,

Enjôler l'électeur et gagner sa confiance.

 

Mesdames et messieurs à qui l'on a confié

Les rênes du pouvoir, vous vous disqualifiez

Par vos déguisements, mensonges et fourberies.

Vils bateleurs de foire, vous n'êtes que singeries!

 

Vous faites fi des scrupules en parfaits carriéristes.

Des préoccupations fortement nombrilistes

Salissent votre mission. Foin de vos balivernes!

Au diable les vessies qu'on prend pour des lanternes!

 

Être franc ce n'est pas QUE dire ce que l'on pense,

Penser ce que l'on dit a plus de pertinence.

Mais il faut du courage pour plaire sans maquiller,

Vérité nue est mieux que mensonge habillé.

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24 décembre 2015 4 24 /12 /décembre /2015 19:15
Poème: Et mots et camées (Les mots pour le dire)
Poème: Et mots et camées (Les mots pour le dire)

« Les mots sont les passants mystérieux de l'âme »

Disait Victor Hugo dans toute sa sagesse.

Nos grands auteurs français ont régné sur le drame

En surfant sur les mots avec grâce et justesse.

 

On peut manger ses mots ou encore les peser,

En avoir un rebelle sur le bout de la langue,

En ciseler un autre afin de le biaiser

De peur qu'il ne revienne plus vite qu'un boomerang.

 

Syllabes entremêlées, ils décochent des flèches

Qui, imbibées d'acide, se fichent en plein cœur.

Mais ils savent aussi allumer des flammèches

Qui embrasent les passions, aiguisent la belle humeur.

 

Un mot plus haut que l'autre déclenche la colère

Mais les mots doux sont là pour calmer la tempête.

On peut jouer avec, d'humeur primesautière,

Les croiser, les rimer et puis conter fleurette.

 

Les mots chantent la fièvre exquise de notre enfance

Et rassurent les petits qui ont peur dans la nuit,

Ils glorifient le jour, éternelle renaissance,

Avec ses mélodies qui nous sauvent de l'ennui.

 

À vous qui n'aimez pas utiliser les mots,

Qui passez des journées sans dire un traître mot,

Je voudrais simplement vous dire à demi-mot

Qu'ici-bas vous n'aurez jamais le dernier mot.

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 09:16
Poème: La part des anges
Poème: La part des anges

L'ivresse délie ma langue et je me sens poète,

Une ambiance ouatée revigore ma prose,

Les embruns éthérés me transforment en esthète,

Je fais couler l'absinthe entre mes lèvres roses.

 

« C'est le verre de trop » ne cessent de rabâcher

Les gens attentionnés. Mais comment être sûr

Avant de l'avoir bu? Je ne peux pas trancher

Cet intime dilemme sans une déchirure.

 

Mon rapport à l'alcool est histoire d'affection,

Fuir devant lui serait comportement bien lâche,

Juré! Je n'en abuse qu'avec modération

Mais ma fidélité s'applique sans relâche.

 

Je bois pour oublier ma femme et ses amants,

Pour ne plus voir ma gueule qui est souvent de bois,

J'imbibe ma carcasse de breuvages infamants

Et je trinque à l'enfer auquel je voue mon foie.

 

Je bois jusqu'à la lie aux plaisirs illusoires

Tout en levant le verre à ma fuite en avant,

Au manque de courage que reflète mon miroir,

Aux excuses bidon que je brandis souvent.

 

Mes chagrins ont appris à nager dans l'alcool,

Ils ont su faire honneur à mes savants mélanges.

Quand je saisis, hardi, la bouteille par le col,

Pas question de snober la part laissée aux anges.

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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 21:21
Poème: A tire-d'aile (ou La complainte du pinson)
Poème: A tire-d'aile (ou La complainte du pinson)

Au nom de quelle loi nous mettez-vous en cage?

Pourquoi nous retirer ce sentiment grisant,

Fait de hautes voltiges et de vagabondages,

Que nous a octroyé la nature en naissant.

 

Je suis l'air qui frémit lorsque vient le printemps,

La terre est ma patrie, le ciel est mon espace,

Je n'exige rien d'autre que de vivre en chantant,

Pourtant vous me traquez en jouant les rapaces.

 

Quand les hommes s'écrient « Vive la liberté »

Ils ne pensent qu'à la leur qu'ils croient prioritaire,

Alors qu'elle fut donnée à l'animalité

Bien avant que l'humain ne pose les pieds sur terre.

 

Vous savez ce que c'est que sacrifier sa vie

Afin de se défaire du joug de l'oppresseur.

Dans l'Histoire on vous a bien souvent asservis,

Votre belle bravoure a chassé l'agresseur.

 

Faisons cause commune, notre histoire est semblable,

Notre place est ici, ensemble en harmonie.

Musiciens de la vie aux droits inaliénables,

Nous devons tous jouer la même symphonie.

 

Chez certains hommes, la liberté dépend de la longueur des chaînes,

Pour nous priver d'indépendance on cherche à nous rogner les ailes,

Signons un pacte en bonne entente afin que notre union déchaîne

L'onde de solidarité qui fera taire toutes les querelles.

 

Votre génie bien employé est garant de notre existence,

Notre génie c'est de pouvoir ne vivre que de l'essentiel:

L'air, l'eau, les arbres et le respect suffiront à nos espérances,

Côtoyons-nous sur notre terre mais laissez-nous un peu de ciel!

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 00:18
Poème: Arène sanglante
Poème: Arène sanglante

Ils paradent comme des Romains venus pour les jeux aux arènes,

Justifient l'arrogance au nom de leur tradition schizophrène,

Se pâment pour un rigolo, bourreau indécent et grotesque

Dans son costume de gigolo, marionnette grand-guignolesque.

 

Public ignoble et prétentieux, attiré par le sang versé,

Tu légitimes la torture devant un animal blessé,

Mais tu cautionnes aussi la mort en prétendant que c'est de l'art

Quand le pantin au chiffon rouge nous inflige son cauchemar.

 

Dans un combat joué d'avance, de fausse bravoure et d'imposture,

La seule victime désignée par des monstres de l'inculture

Va endurer un long martyre, une interminable agonie,

Dans le cadre moyenâgeux d'abominables félonies.

 

La corrida méprise les lois sans un soupçon d'humanité,

Dans l'irrespect le plus total, elle accouche d'une insanité,

Piétine égards et compassion que l'on doit à tout animal.

Aficionado, dans tes veines s'épanche la pulsion du mal!

 

Pauvre taureau, lorsqu'il t'arrive de ne pas tomber sous le fer,

Un employé des basses œuvres vient terminer la salle affaire.

Les tortionnaires lèvent les bras, fiers de leurs actes inhumains

Dans le seul cirque où, pour briller, faut avoir du sang sur les mains.

 

Honte sur vous hommes de loi! Cachés sous vos airs de faux culs,

Vous faites fi de l'animal qui se retrouve toujours cocu.

Si vous croyez à l'au delà, vous paierez cher vos mascarades,

Le fier taureau n'attend que vous pour vous y porter l'estocade.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 14:36
Poème: Rendez-vous
Poème: Rendez-vous

Cette vie de terrien qui me trouble et m'enivre

Me prouve chaque jour qu'une vie bien remplie

Ne suffira jamais à suivre et à poursuivre

Les chemins du destin, rêves inaccomplis.

 

Pourquoi l'homme est-il né pour si vite partir?

Pour si haut que l'on monte, on finit par des cendres.

Passager de la vie, je voudrais ralentir

Quand vient le terminus, attendre pour descendre!

 

De la vie, à ce jour, nul n'est sorti vivant;

Quand arrive le moment du méchant croche-pied,

Inutile de laisser votre place au suivant,

De vouloir faire du rab, de sortir du guêpier!

 

La mort frappe aussi bien le palace des rois

Que la chaumière des pauvres, car nul n'est assez riche

Pour donner un bakchich et jouir d'un passe-droit,

Quand on casse sa pipe il n'y a point de triche.

 

Le seul moyen connu pour ne pas trépasser

C'est de vieillir longtemps et de vieillir encore,

D'emmerder tout le monde, de se débarrasser,

Au dam des héritiers, de l'idée de la mort.

 

Manquer de savoir-vivre pourrait me faire mourir,

J'irai picoler quand le rendez-vous viendra.

Oh! Ce n'est pas vraiment que j'aie peur de partir,

Mais autant être absent quand ça arrivera!

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