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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 07:49
Poème : Je salue la beauté

Je suis venu ici saluer la beauté :

Ces choses simples et merveilleuses de la vie,

Qui surgissent en plein jour ou dans l'obscurité

Pour distraire un instant les destins asservis.

 

Alors qu'un arc-en-ciel fait la roue sous l'orage,

Un saule s'abandonne au vent par loyauté,

L'ondulation des blés nous convie au voyage

Sous les cieux irisés, de nues emmaillotés.

 

Le soleil qui se noie le soir dans l'océan

Flatte d'une caresse un frêle esquif au loin,

Et l'onde, accompagnée d'un calme bienséant,

L'enveloppe du drap moiré de son pourpoint.

 

Des notes de musique envolées d'un violon,

Des couleurs sur la toile évadées d'un pinceau,

Viennent tutoyer l'âme et l'emplir d'émotions

En lui déposant l'art au pied de son berceau.

 

Le rire des enfants, inondé de gaieté,

Illumine les jours et les nuits des parents,

Les éclairs dans leurs yeux sont des morceaux d'été

Parsemés à l'envi dans les hivers des grands.

 

Inclassable et rebelle, insensible aux appas,

Sous les rayons célestes ou au cœur du brouillard,

Elle jaillit soudain où on ne l'attend pas,

La beauté sanctifie l'harmonie des hasards.

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26 mars 2019 2 26 /03 /mars /2019 14:23
Poème : Faites l'amour !

Faites l'amour souvent pour supporter la vie

Et le fardeau du temps qui nourrit les ennuis,

Pour plaire à l'univers qui berce de ses vents

Et exhibe la joie de nous voir bien vivants.

 

Faites l'amour à deux à l'ombre d'une église,

C'est un endroit divin pour faire des bêtises,

Ou au pied d'une horloge au son de son tic tac,

Jusqu'à lui faire envier votre rythme cardiaque.

 

Faites l'amour à trois, beaucoup plus rigolo

Un soir de pleine lune et sur le bord de l'eau,

Provoquez les étoiles à les faire pâlir,

Peignez le firmament aux couleurs du délire.

 

Faites l'amour à quatre en équipe qui gagne,

Et arrosez l'orgie d'une douche au champagne,

Faites sauter les freins réservés aux esclaves

Et jouissez du transport qui ne s'offre qu'aux braves.

 

Faites l'amour à cinq et pourquoi pas à dix,

Étonnez les oiseaux, les vagues et les iris,

Qui diront que l'homme est plus fou que l'animal,

Mais qu'il vaut mieux gémir de plaisir que de mal.

 

Faites l'amour tout seul si c'est trop compliqué,

Puisez dans vos fantasmes afin de forniquer

Le nez dans les nuages et la main sur le vit,

Refusez de mourir en martyr des envies !

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 09:26

Ma femme a passé hier une chorégraphie,

Elle est enceinte par fellation in vitro,

Elle a rendez-vous pour une sainte graphie

Et un frotti-frotta avec son gynéco.

Tout cela me déprime et je me sens flapi ;

J'étais à l'hôpital pour un ketchup total,

Ils m'y ont fait passer une télescopie

Effectuée avec euthanasie locale.

Le labo m'a trouvé du sang dans les aisselles,

Un dépistage du cancer collatéral

M'a été conseillé car mon intestin grêle ;

Mais ce sont simplement des émeraudes anales.

J'ai le canard lombaire étroit, c'est génital,

Et j'ai bien peur d'avoir une hernie fiscale,

J'ai aussi des problèmes avec mon nerf crucial,

L'inflammation viendrait de ma carte virale.

Je suis tombé et j'ai une épaule lustré,

Le spécialiste va me faire une infusion

À base de corticoliques concentrés,

Pour calmer la luxure et ses complications.

Je me suis éclaté l'arcade souricière,

Pour laquelle il m'ont fait quelques points de soudure,

Mais, affolé, j'ai eu, devant les infirmières,

Une spasmofolie en voyant la piqûre.

Si je rajoute à ça un ongle incarcéré,

Ma vésicule immobilière à opérer,

Acnés du sommeil et embellies pulmonaires,

Il ne me manque que la grippe ferroviaire.

Les compliments alimentaires ont échoué,

Pour le côté santé, je ne suis pas doué,

Alors, je bois à mes coliques frénétiques

Et je rejoins le ciel en coma idyllique.

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 09:22

Tu as la faculté d'avancer pas à pas,

En évitant gaiement l'embarras d'ici-bas ;

Forte de ta jeunesse et entourée d'amis,

Tu creuses ton sillon sous des airs insoumis.

Sujette aux fantaisies, toujours imprévisible,

Avec toi les tracas souvent tournent au risible ;

Si parfois tu te brûles en quelque fou délire,

Tu reprends le dessus pour finir tout sourire.

Tes cascades de rire et ton effervescence,

Tes discours enflammés revêtus d'insouciance,

Tes révoltes mêlées aux élans de tendresse,

Nous poussent à partager tes joies et tes ivresses.

Je voudrais t'expliquer que tu es le bonheur

Car chacun de tes cris émane de ton cœur,

Des lumières d'amour clignotent autour de toi

Et donnent des couleurs aux gens qui te côtoient.

Tu es, ma grande fille, une bouffée d'espoir

Que ta présence grave au creux de ma mémoire :

Ta venue en ce monde est pour moi un repère,

C'est toi qui m'as appris à devenir grand-père.

Tu connaîtras les joies, les peines de la vie,

Les destins accomplis, les faims inassouvies,

Mais tant que je vivrai, pour que tu sois en paix,

Sache que tu pourras compter sur ton Papé.

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 09:20
Poème : Tradition de la honte

C'est l'histoire de bêtes arrachées aux prairies,

À la nature sage et à la paix céleste,

Pour un supplice immonde, un outrage à la vie,

Dans une orchestration charognarde et funeste.

 

C'est un bel animal que l'on voue aux enfers

En un ragoût de chair et de bave sanglante,

Cuisiné par des êtres à l'orgasme pervers,

Dont se repaît, avide, une foule hurlante.

 

Le pantin meurtrier, testostérone en berne,

Écorche et humilie, torture et extermine

Pour un public odieux qui braille et se prosterne

Quand la pique s'enfouit, farfouille et puis lamine.

 

Gloire à tous ces taureaux qui vengeront leurs frères

Tués à petit feu, par des meutes barbares

Que la mort divertit ! Gloire à ces bêtes fières

Qui crèveront l’orgueil moulé dans leurs falzars !

 

Descendons dans l'arène affronter l'abjection

Et déchirer l'affiche écrite avec du sang !

Que crève dans sa boue la sale tradition

Qui octroie une épée à des salauds dansants !

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 11:35
Poème : Tas mal où ?

Mécontente une dame en veut au chirurgien

Suite à une complexe opération des seins :

« Moi je voulais des seins en forme de lampions,

Pas clignotant la nuit, tels des tubes au néon ! »

« C'est une inflammation » explique le docteur

À la cliente qui demande avec candeur :

« Et comment on l'attrape ? » — « Il y a plusieurs facteurs »

« Le facteur, le salaud ! C'est lui le malfaiteur ! »

Un homme souhaitait avoir un sexe long

Qui toucherait le sol comme les étalons,

Le docteur l'envoya dans un hôpital suisse

Renommé là-bas pour l'amputation des cuisses.

Un chirurgien connu, mais un peu fantaisiste,

Opère à cœur ouvert et sans anesthésiste,

La douleur des malades ? Il s'en désintéresse !

Pour ne pas les entendre, il met des boules Quies.

« Je suis inquiet docteur, il faut que je vous montre

Mon pouls irrégulier. J'ai peur, je m'interroge »

« Votre pouls est parfait, on dirait une horloge »

« C'est normal, vous avez votre doigt sur ma montre ! »

« Avant de vous coucher, laissez donc vos soucis

Et les fardeaux du jour au pied de votre lit ! »

« Je ne peux pas docteur, avec son caractère,

Ma femme ne voudra jamais dormir par terre ! »

« À l'heure du café, chaque fois que je bois,

Je sens une douleur à l’œil gauche ou au droit.

Docteur conseillez-moi, que faut-il que je fasse ? »

« Retirez simplement la cuiller de la tasse ! »

Un patient prostatique arrive à l’hôpital

Pour une échographie et un toucher rectal,

L'examen terminé, il dit au médecin :

« On peut se tutoyer maint'nant qu'on est copains »

Pour inspecter la gorge à la belle ingénue,

À vingt-cinq ans, son médecin la mettait nue,

À quatre-vingt, tirer la langue est suffisant.

La médecine a progressé, c'est stupéfiant !

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 11:30
On peut aussi dormir sur ses deux oreilles

On peut aussi dormir sur ses deux oreilles

On dit que pour dormir, prendre un coup sur la tête,

Peut être, au bout du compte, une bonne recette ;

En effet, j'ai connu un boxeur renommé

Qui, après un K.-O. dormait à poings fermés.

(Dormir à poings fermés, pour un boxeur, c'est frappant, non ?)

Un voisin vigneron a des difficultés

Pour s'endormir en paix avant de récolter

Ses premiers fruits , alors, sous un fût il se couche

Et au bout de deux litres, il dort comme une souche.

(Pour un vigneron, dormir comme une souche, c'est biologique, non ?)

Au cabinet dentaire, alors qu'elle m'accueille,

L'assistante me dit, désignant le fauteuil,

« Je voudrais essayer vos talents d'étalon,

Le dentiste aujourd'hui, dort d'un sommeil de plomb. »

(Un dentiste qui dort d'un sommeil de plomb mérite une couronne, non ?)

Des astronomes pros sont au Pic du Midi ;

Les yeux rivés au ciel, par la nuit esbaudis,

Ils espèrent toujours un firmament sans voile,

Et, lunette à la main, dorment à la belle étoile.

(Un astronome à la belle étoile doit se geler la lune, non ?)

Un dimanche matin, se déroule une chasse,

Un chevreuil apeuré s'enfuit loin des rapaces,

Au détour d'un bosquet, l'animal s'extasie,

Devant lui un chasseur dort en chien de fusil.

(Un chasseur en chien de fusil devrait protéger son trou de balle, non ?)

Pour les fêtes de Pâques et le Corpus Christi,

Le curé du village entre en la sacristie,

Et, troussant sa bonniche, lui chante des louanges,

Au moment de l'office, il pionce comme un ange.

(Pour un curé, dormir comme un ange, c'est divin, non ?)

Pendant que le curé besogne la pauvrette,

Le bedeau se prépare à une vraie ronflette,

Et au lieu d'appeler les brebis du seigneur,

Il en oublie les cloches et dort comme un sonneur.

(Un bedeau qui dort comme un sonneur, y'a un truc qui cloche, non ?)

On compte les moutons, s'ils veulent bien sauter,

On passe en attendant des heures à poireauter,

Car c'est bien seulement dans les contes de fée,

Que l'on s'endort gaiement dans les bras de Morphée.

(Un mec au lit avec Morphée, a intérêt à ne dormir que d'un œil, non ?)

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 23:17
Poème : For ever

Ta silhouette danse en ces lignes fragiles

Écrites en souvenir de notre tendre idylle,

Nous avions nos endroits, nos mots et nos fous rires ;

Les images et les bruits ne veulent pas mourir.

Les sous-bois n'oublient pas nos deux corps enlacés

Dans la chaleur torride ou les frimas glacés,

Le soleil et la lune ont été les témoins

De la folle passion qui unissait nos mains.

J'ai épousé tes tics, tes envies, tes odeurs,

Ta soif de liberté vers un nouvel ailleurs ;

Ma peau comme un buvard conserve tes silences,

Dans l'encre de ma fièvre elle apprend la patience.

Que le ciel de ma vie soit rayonnant ou sombre,

Mille fois mon regard redécouvre ton ombre

Sur la crête des monts et au creux des vallées,

Qui battaient le tempo de nos cœurs emballés.

Quand se dessine au loin l'aura de ton corps mince,

Mon cœur bat la chamade et mes paroles coincent,

Ta présence absolue me transforme en enfant,

Abasourdi devant ton charme triomphant.

Je n'oublierai jamais ce murmure d'amour

Dont le drap protecteur enveloppait nos jours ;

Au moment de fermer mes deux yeux pour de bon,

Je partirai sans bruit, en prononçant ton nom.

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 23:24
Poème : Education ? Bon courage !

Mais comment éduquer nos bambins comme il faut !

Ils sont surexposés aux choquantes infos

Et lisent des récits fleurant bon la dérive ;

Leurs lectures s'avèrent un tantinet nocives.

Par exemple prenons le cas de Blanche Neige,

La gracieuse effrontée vit en plein sacrilège :

Crécher avec sept mecs, soi-disant des amis,

Est une apologie de la polygamie !

Ce drogué d'Astérix se shoote sans pudeur,

Il siffle une potion fournie par un dealer,

Curé du patelin, qui dans ses litanies,

Encourage et bénit la toxicomanie.

Notre Chaperon Rouge, accostée par un loup

En plein milieu des bois, refile un rendez-vous

À l'étranger poilu, au logis de mamie ;

C'est une invitation à la zoophilie !

Pinocchio quant à lui, se plaît dans le mensonge,

À chaque fois qu'il ment, son pif en bois s'allonge ;

Ses bobards, trahis par l'appendice phallique,

Incitent aux incongrues vocations politiques !

La Belle au bois dormant passe son temps au pieu

Jusqu'au jour où un type, inconnu et vicieux,

Pénètre en sa carrée pour un bécot sauvage ;

C'est de la promotion pour le libertinage !

Tarzan vit presque à poil au milieu de ses bêtes,

Batman roule à deux cents, cagoule sur la tête,

Mais où est la morale, où sont les bonnes mœurs ?

Il devient compliqué d'inculquer des valeurs !

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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 22:13
Poème : La sieste dans tous ses états

Plongeon voluptueux au sein du sommeil diurne,
Je ne sais résister à l'appel de la sieste ;
Peu importe le lieu, pas besoin d'une turne
Pour m'offrir un moment de rêverie céleste.

Lorsque me téléphone un copain très bavard,
Au bout d'un court instant, le moulin à paroles
M'assomme et me refile une envie de plumard,
Je dis « faux noumero, moi yé souis espagnol ».

En ville avec mon chien, parfois je m'assoupis
Sur un coin de trottoir aux abords d'un bistro,
Croyant tomber devant un clodo décrépit
Des gens, pris de pitié, laissent quelques euros.

Je me prends à sombrer devant une émission,
Alors qu'une ingénue montre ses ananas,
Tant pis pour les lolos et pour mes émotions,
Gloire au repos des yeux, j'ai manqué Hanouna !

En plein acte d'amour, je sens un tourbillon,
Sous mes paupières lourdes, arriver au galop ;
Mais avant de piquer un joli roupillon
J'appelle un remplaçant pour finir le boulot.

Je dois vous l'avouer, j'écris du paradis,
Car le dernier endroit où j'ai fait la ronflette,
C'était la voie ferrée du Paris-Normandie ;
Je me suis retrouvé en tranches d'andouillette.

Là haut, à peine entré, cet homo de Morphée,
Divinité des nuits, siesteur à mi-journée,
M'a dit « Viens dans mes bras ! Ici tu vas morfler,
On pratique chez moi la sieste à cul tourné ».

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