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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 13:22
Poème: Je t'aime
Poème: Je t'aime

Je t'aime ( « Là où on s'aime il ne fait jamais nuit » )

 

Je t'aime pour la seconde où je t'ai enlacée,

Pour les longues années de regards enflammés,

Pour la première fois où tu m'as embrassé.

Je t'aime pour toutes les femmes que j'ai pas su aimer

Et pour tout le désordre qui habite mes pensées.

 

Je t'aime pour les pollens qui nous ont transportés,

Pour les sentiers boisés qui nous ont accueillis,

Pour les couleurs du ciel que tu m'as apportées.

Je t'aime pour les bouquets que nous avons cueillis,

Témoins des mots d'amour que je t'ai chuchotés.

 

Je t'aime comme le narcisse penché sur les eaux claires,

Comme le vent tourmenté qui parcourt les branchages,

Comme les oiseaux rebelles qui caressent des chimères.

Je t'aime comme le soleil qui transperce les nuages

Et éclaire ton visage qui s'élève en prière.

 

Je t'aime pour le pain chaud du petit déjeuner,

Pour ton goût de café, péché de gourmandise,

Que ma bouche recueille sur ta peau satinée.

Je t'aime pour tes murmures, enivrantes surprises,

Et tes pas familiers, au lointain devinés.

 

Je t'aime comme l'animal qu'on a apprivoisé,

Comme le feu généreux que le soir on ravive,

Comme la gelée d'aurore qui blanchit la rosée.

Je t'aime comme la rivière qui effleure ses rives

De son onde sauvage sans jamais s'épuiser.

 

Je t'aime pour les caresses qui dans le noir me guident,

Pour tes lèvres offertes données comme une étrenne,

Pour mes doigts sur ton corps dans ta chaleur humide.

Je t'aime pour ta tendresse qui a rejoint la mienne

Dans les moments de paix ou d'étreintes torrides.

 

Je t'aime parce que tes yeux sont emplis de silences

Qui résonnent en cœur d'infinies tentations

Et disent l'étendue de nos impertinences,

Connivences tacites, ultimes transgressions.

Je t'aime et chaque jour est une renaissance.

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 00:01
Poème: Je t'aime Valentine

Je t'aime pour la seconde où je t'ai rencontrée,

Pour les longues années où je t'ai observée,

Pour le tout premier jour où tu m'as embrassé.

Je t'aime pour toutes les femmes que j'ai pas su aimer

Et pour tout le désordre qui habite mes pensées.

 

Je t'aime pour les sentiers qui nous ont vus passer,

Pour les fleurs printanières que nous avons cueillies,

Pour les couleurs du ciel que tu m'as apportées.

Je t'aime pour ces balades qui nous ont amenés

Sur les lignes de crête et le long des ruisseaux.

 

Je t'aime comme le narcisse penché sur les eaux claires,

Comme le vent tourmenté qui court dans les roseaux,

Comme les oiseaux rebelles qui rejoignent le ciel.

Je t'aime comme le soleil qui transperce les nuages

Et éclaire ton visage, tentation déchirante.

 

Je t'aime pour l'odeur des pique-niques et du café,

Pour le goût des cerises et pour celui des figues,

Pour ces parfums nouveaux, jasmin et seringat.

Je t'aime pour l'écrin vert où nous nous sommes aimés

Sous un soleil de plomb ou au cœur de l'hiver.

 

Je t'aime comme l'animal qui protège ses petits,

Comme le feu généreux qui réchauffe les mains,

Comme la neige cristalline qui blanchit les maisons.

Je t'aime comme la rivière qui caresse ses berges

De son onde sauvage sans jamais s'épuiser.

 

Je t'aime pour tes fesses qui ressemblent à des pommes,

Pour tes lèvres soyeuses collées à ma peau tiède,

Pour mes doigts sur ton corps dans ta chaleur humide.

Je t'aime pour ta tendresse qui a rejoint la mienne

Et m'a bouleversé à me tirer les larmes.

 

Je t'aime parce que tes yeux sont emplis de silences

Qui disent l'étendue de tes belles émotions.

Je t'aime car c'est le monde qui a comploté un jour

Pour orienter mes pas et me mener vers toi.

Je t'aime pour la vie et pour l'éternité.

 

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 15:10
Poème: Poudre aux yeux
Poème: Poudre aux yeux

Le mensonge est mon oxygène,

Ainsi je mens comme je respire,

Puisque c'est pas cancérigène

Autant continuer mes délires.

J'en ai besoin pour exister,

Raconter mes exploits sportifs,

Parler de ces célébrités

Connues dans les cocktails festifs,

De mes succès professionnels

Qui m'ont propulsé au sommet,

De mes amis exceptionnels

Qui me doivent leur renommée.

 

J'ai des fantasmes mégalos

Qui protègent mon narcissisme,

C'est pas facile d'être mytho,

Il faut un énorme charisme.

Je suis fier de mon éloquence

Elle justifie ma raison d'être,

S'il faut user d'extravagance

C'est toujours mieux que se démettre:

Une belle affabulation

Qui va captiver l'auditoire

Et susciter jubilation

N'est en rien blasphématoire!

 

Je suis un peu décorateur,

Je peins les couleurs de la vie

Pour lui redonner la splendeur

De mes rêves inassouvis.

La jouissance est dans le mensonge,

Plus il est gros plus il est beau.

Il m'accompagne dans mes songes

Et me suivra jusqu'au tombeau.

Je n'y vois rien de condamnable,

Rien qui puisse choquer la morale,

Mieux vaut menterie agréable

Que vérité qui ferait mal.

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 22:23
Poème: La chenille et le papillon
Poème: La chenille et le papillon

J'étais chenille à la naissance, aujourd'hui je suis papillon.

On me dit transidentitaire, mi-personnage de fiction,

À cheval entre les deux genres pour une erreur qui m'a fait naître

Dans un corps que je n'aimais pas, responsable de mon « mâle-être ».

 

La prison de chair où mon sang de mauvaise grâce s'écoulait,

A vu ma descente aux enfers, le monde alentour s'écrouler.

J'ai entendu la mort rôder dans les soirées les plus obscures.

Être une erreur de la nature est loin d'être une sinécure.

 

Femme piégée dans un corps d'homme par une cruelle dissonance,

Dans une lutte fratricide faite d'errance et d'espérance,

J'ai lutté pour cet autre moi qui, malgré son enfermement,

Ne cessa jamais de grandir, fidèle à son cheminement.

 

J'ai inventé des faux-fuyants pour vivre ma féminité,

Répondre à l'appel de mon âme et conserver ma dignité,

Jusqu'au jour où j'ai eu l'audace de m'arracher à mon placard,

Braver tabous et interdits et accomplir le grand écart.

 

Je ne suis pas un travesti, mon besoin est physiologique,

La fille qui vivait dans ma tête voulait habiter mon physique

Pour célébrer les épousailles entre apparence et ressenti,

Puis, aux experts en bien-pensance, donner un puissant démenti.

 

Si le combat n'est pas fini, au moins je me sens légitime,

Je ne joue plus, je suis moi-même et je m'accorde de l'estime.

Je peux me regarder en face et m'aimer dans ce corps de femme

Qui est le mien et pour lequel je suis fière qu'on m'appelle Madame.

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 09:49
Poème: Escort
Poème: Escort

Je reconnais mes goûts de luxe et mon penchant pour le confort

Que me permet mon atout maître: je suis jolie sans faire d'effort.

Je cultive mon côté sexy et ma propension libertine,

En terme de sexualité, je ne fais pas dans la routine.

 

Je plais aux hommes et c'est ainsi. Si la nature m'a bien doté

Autant en tirer un profit, bien vivre est mieux que vivoter.

A chacun son intelligence, la mienne s'appuie sur mon physique,

Je couvre de reconnaissance mon corps et sa belle plastique.

 

C'est le plus vieux métier du monde et je l'exerce sans complexe,

Je vis dans des draps de satin car rien n'est trop beau pour le sexe.

J'ai des égards pour mes clients que je reçois comme des rois,

Par mes paroles et mes câlins j'apaise un peu leur désarroi.

 

Mettre un sourire sur un visage, redonner un peu de jeunesse

À un homme dont la solitude n'a d'égale que sa gentillesse,

S'entendre dire que l'on est belle ou se faire caresser les pieds,

La liste est longue des péchés que l'on voudrait me faire expier.

 

Mon métier n'est pas anodin, j'y mets beaucoup de ma personne,

Je joue parfois les dames du monde mais également les polissonnes.

Et lorsque j'entends les huées ou qu'on me jette des sarcasmes,

Mon rire est plus fort que l'affront fait à l'orgueil de mes fantasmes.

 

Fille de luxe, femme nantie, je n'oublie pourtant pas mes sœurs

Qui se débattent sur le trottoir contre souteneurs et censeurs,

Un combat pour la liberté que j'accompagne de tous mes vœux.

Quant à moi, chers inquisiteurs, de mon corps je fais C'QUE je veux!

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 17:04
Poème: Bright Star (ou Féminin Sacré)
Poème: Bright Star (ou Féminin Sacré)

 

Si la femme noire fascine par la nuit de sa peau

Dont le velours soyeux nous invite au repos,

La femme blanche quant à elle, teint de nacre perlée,

Exhibe l'insolence d'une peau immaculée.

 

En se penchant sur elle on voit mille soleils

Qui dans ses yeux profonds dansent comme des abeilles.

Déesse du partage auquel elle nous convie,

La femme n'en finit pas d'illuminer la vie.

 

Elle est l'unique source où l'homme vient puiser

Les forces de l'amour afin de s'apaiser,

Elle est le seul regard auquel il se raccroche

Pour quémander une aide sans crainte de reproche.

 

Le feu de sa poitrine, généreux et ardent,

Est une invite à nous réchauffer un instant,

Attention cependant aux discours simulés,

Au féminin sacré on pourrait se brûler!

 

Femme tempête, femme tendresse, femme douleur,

Muse et inspiratrice aux multiples couleurs,

Elle est l'inépuisable et prodigieux sujet

Qui fournit à l'artiste ses émouvants projets.

 

Son sourire parfois se mélange à ses larmes

Pour cacher son orgueil. Souvent elle nous désarme

Par ses résolutions et postures courageuses,

Elle est l'étoile brillante de nos nuits ténébreuses.

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 14:11
Poème: La vie sans musique (serait une erreur). Clin d'œil à Nietzsche
Poème: La vie sans musique (serait une erreur). Clin d'œil à Nietzsche

Il y a de la musique dans les soupirs de l'air

Tout comme dans le ruisseau qui charrie de l'eau claire.

La nature mélomane me gratifie toujours

De notes cristallines pour me dire bonjour.

Telle une pluie d'argent qui éveille mon émoi

Elle joue un concerto qui ruisselle sur moi.

 

La musique dans la peau est une belle maladie

Qui envahit mon corps de ses douces mélodies,

Se glisse dans mon oreille tendre comme une caresse,

Rejaillit par mes tripes emportant mon ivresse.

Elle me donne du cœur quand j'ai le vague à l'âme,

Lorsque j'ai le moral dans le bas de la gamme.

 

La musique me prend comme une lame de fond,

Enivre tous mes sens de son souffle profond.

Langue des émotions elle donne vie au silence,

S'évade vers le ciel et m'invite en cadence.

Le crescendo m'enlève, m'entraîne dans son voyage,

Sur les ailes du vent je me livre en otage.

 

Nourriture céleste, elle est ma religion,

Menace impertinente qui frise la contagion.

Aliment de l'amour et plaisir sensuel,

Héroïne des peuples, elle est consensuelle.

Quand je perds le tempo je pense avec horreur

Que la vie sans musique serait bien une erreur.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 15:47
Poème: ¡No pasarán!
Poème: ¡No pasarán!

                              « ¡No pasarán! »

Ce cri est une prière afin d'exorciser

L'horrible bête immonde qu'on nomme peste brune,

Maladie politique qui a galvanisé

Les idéaux racistes, ravivé des rancunes.

 

Progressistes d'Europe, ne baissez pas la tête,

Il est minuit moins une et le climat de haine

Ne cesse d'amplifier, l'histoire se répète,

L'imposture persiste dans ses rêves obscènes.

 

Les revenants d'un monde qu'on croyait disparu

Se comptent désormais par milliers, par millions.

A visage découvert ils s'exhibent dans la rue

Et opposent au progrès une fielleuse rébellion.

 

« Je suis, tu hais, il hait », selon le leitmotiv

Qui les pousse à vomir, à déshumaniser

Nos peuples bigarrés. Pour de tristes motifs

Ils crachent leur venin sur une peau bronzée.

 

Leur doctrine s'appuie sur nombre de faiblesses

De pays subissant les crises économiques,

On entend des sirènes qui trompent la jeunesse

Par un discours truqué, bassement démagogique.

 

On désigne l'intrus, créant la division,

La répulsion de l'autre, la peur du lendemain,

On nous promet la guerre des civilisations,

Cette idéologie n'a pas visage humain.

 

La montée du fascisme n'est pas inéluctable,

Sortons de la réserve et resserrons les rangs,

Nous, les gardiens du temple face à l'inacceptable.

Ils ne passeront pas! ¡No, no, no pasarán!

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 14:20
Poème:L'homme aux semelles de vent (Clin d'œil à A. Rimbaud)
Poème:L'homme aux semelles de vent (Clin d'œil à A. Rimbaud)

Mon chien fidèle à mes côtés, les poings dans mes poches crevées,

Itinérant au long d'une vie faite de rêves inachevés,

Je suis le vagabond lunaire, troubadour vêtu de guenilles,

Usant sur les chemins du temps ma paire unique d'espadrilles.

 

Ma route enjambe des ruisseaux où se reflète un ciel taquin

Qui préside à ma destinée et me joue des tours de coquin.

Azur, moutonné ou pluvieux, il veille à ma quête solitaire,

Conduisant mes pas au devant des riches senteurs de la terre.

 

Je suis un être de fierté qui refuse de tendre la main

Pour une pièce de monnaie ou même pour un bout de pain,

Mon manteau mité sur le dos, le souffle un peu alcoolisé,

Je déclame mes poésies parfois jusqu'à m'en épuiser.

 

Vibrant d'un feu qui brûle en moi, je chante, je pleure et je ris,

A l'occasion je fais aussi du mime ou bien des singeries.

Tout est bon pour illuminer le beau visage des gens curieux,

Démontrer que, par mon talent, le plaisir simple est contagieux.

 

La nuit j'ai comme baldaquin un pont ou le toit d'une grange.

Dans les cartons ou dans le foin je rêve en tutoyant les anges,

Blotti contre mon compagnon qui me voue un amour fervent.

Baladin livré aux étoiles, je suis l'homme aux semelles de vent.

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 20:52
Poème: Le temps qui reste
Poème: Le temps qui reste

« Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard »,

 

 

Nous chante le poète avec un brin d'angoisse.

 

 

Les jours succèdent aux jours sans le moindre retard

 

 

Et nous somment d'avancer comme sous la menace.

 

 

 

 

 

Le temps est une lime qui travaille sans bruit,

 

 

Qui ne nous laisse qu'un destin inachevé,

 

 

Qui propose d'oublier ce que l'on a construit

 

 

Et qu'au fil des années nos mémoires ont gravé.

 

 

 

 

 

Quand l'eau pure du printemps a perdu sa clarté,

 

 

Quand la route de la vie n'est que l'ombre d'elle-même,

 

 

Parce qu'un jour on n'est plus ce que l'on a été,

 

 

Faut-il en accepter la sentence suprême?

 

 

 

 

 

Car le temps qui s'écoule est une simple illusion,

 

 

Une idée pessimiste pour des penseurs funestes,

 

 

Il ne doit son salut qu'à sa prolongation

 

 

Dans un futur qui lorgne sur tout le temps qui reste.

 

 

 

 

 

En ce qui me concerne, le temps c'est comme le pain,

 

 

J'en garde pour demain, ça peut toujours servir.

 

 

Je veux pouvoir manger, boire avec les copains,

 

 

Courir, chanter, et puis mes passions assouvir.

 

 

 

 

 

Je veux user mes yeux à aimer, à charmer,

 

 

Et pousser devant moi la vie, le jour, la nuit,

 

 

Contempler les étoiles à en être camé

 

 

Afin de dissiper les embruns de l'ennui.

 

 

 

 

 

Puis, dans le temps qui reste il y a peut être toi,

 

 

Ta possible présence ressemble à une audace

 

 

Qui me fait avancer, s'invite par devers moi,

 

 

Ravive mon émoi sous ma frêle cuirasse.

 

 

 

 

 

Il me reste des forces pour secouer la vie,

 

 

Hors des sentiers battus foncer dans le décor.

 

 

Viens danser avec moi si tu en as envie,

 

 

La musique s'arrêtera, nous bougerons encore.

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