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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 12:31
Poème: L'amour est la cinquième saison

L'amour parfois ressemble à l'ennui du dimanche
Avec son quotidien dont les fleurs sont fanées.
Lorsque la tête est lourde après une nuit blanche,
Que le ciel reste gris sur une aube damnée,
Il nous tarde l'été, son délire poétique,
Déclencheur de folies, d'envolées téméraires.
Cet espace hors du temps, aux couleurs exotiques,
Est la cinquième saison, éternelle éphémère.

 

Cette époque, à la mer devinée au lointain,
Recèle dans ses embruns l'émotion amoureuse,
Compagne clandestine des rêves libertins,
Habitée de candeur, de légèreté curieuse.
Elle est restée gravée depuis notre jeunesse
Au creux de la poitrine. Elle demeure un mystère
Dans les chaleurs d'été qui promettent l'ivresse,
Ballottée par les vagues au murmure libertaire.

 

Alors, le cœur s'enflamme et il bat la chamade
Dès lors que les genoux se frôlent sur la plage,
On se brûle l'épiderme à se rendre malade
Quand on est sous l'emprise du contact qui ravage.
Ces merveilleux instants de trouble partagé,
C'est l'été généreux qui part en crescendo,
Livrez-vous au soleil et laissez-vous piéger
Par l'entêtante musique de l'estival cadeau!

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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 22:17
Poème: La cruauté dans nos assiettes
Poème: La cruauté dans nos assiettes

« Les bêtes ne risquent pas d'aller en enfer, elles y sont déjà » Victor Hugo

 

Quand des poussins sont par milliers jetés vivants dans un broyeur,

On ne peut qualifier d'humain celui qui joue au fossoyeur.

Lorsque des bêtes ne voient jamais ni un brin d'herbe, ni le soleil,

C'est demander à la nature de faire un déni sans pareil.

Des agneaux sauvagement tués

Pour obéir au mythe pascal,

Des moutons conscients égorgés

Pour satisfaire au rite halal,

La liste est longue de tous les maux,

Des exactions et des calvaires,

Qu'on fait subir aux animaux

Au nom de mœurs alimentaires.

Des hommes alternent sans effort,

En notant peu la différence,

Actes de vie, actes de mort,

Sans aucun problème de conscience.

Lorsque les gestes quotidiens

Deviennent des actions de torture,

Nous préparons à nos bambins

Un monde en proie aux déchirures.

Avant que l'entreprise de vie ne devienne industrie de mort,

Un changement est nécessaire dans nos traditions carnivores.

La compassion pour l'animal devra faire partie des valeurs

Qui redonneront à l'être humain sa dignité et son honneur.

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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 08:35
Poème: You had a dream
Poème: You had a dream

Tu caressais le rêve qu'en ton pays, un jour,

Tu pourrais étouffer les feux de l'injustice,

Mettre à bas l'oppression et faire naître l'amour

Dans une oasis de liberté et justice.

Mieux que quiconque, tu as parlé des idéaux

D'honneur, de dignité. Ta force de conviction

A fait naître l'espoir d'un bel Eldorado

Prônant les Droits de l'Homme, la réconciliation.

Tu as nourri ta lutte d'une foi inébranlable,

L'espérance a jailli des monts du désespoir,

Des foules enthousiastes se sont senties capables

De célébrer l'union des peuples blancs et noirs.

Tu as fait que l'homme sorte de sa prison de nuit,

Que l'aurore de la paix soit une réalité.

Tu as prêché la grâce et l'amour pour autrui,

L'abandon des discordes et la fraternité.

Tu as été une voix, une vision, un chemin,

Tes actions non-violentes basées sur l'Évangile,

Pour l'obtention de droits à visage plus humain,

Ont sauvé ton pays d'une seconde guerre civile.

La place n'est plus aux armes, les cloches de liberté

Si chères à ton cœur continuent de sonner.

Le monde ne t'oublie pas et arbore la fierté

D'un prophète martyr, tombé assassiné.

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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 22:18
Poème: de vanille et d'espoir
Poème: de vanille et d'espoir

Face aux idées sordides, nauséabonds relents,

Basses idéologies naissant bon an mal an,

On peut toujours choisir de fermer grand les yeux

Ou de baisser les bras et s'en remettre à Dieu.

 

Dans un monde incertain affaibli par l'horreur,

Pourtant il est des gens qui n'écoutent que leur cœur,

Qui ne reculent jamais devant l'adversité

Et font face aux menaces avec ténacité.

 

Ils croient encore en l'homme, ce vieux rebelle capable

De bousculer les lignes et repousser le diable.

Fidèles à leurs idées, ils redonnent sa brillance

Aux valeurs de l'amour et de la tolérance.

 

Alors que le passé vient hanter le présent,

Qu'on est pointé du doigt parce qu'on est différent,

Ne laissons pas surgir ces souvenirs barbelés

Qui retrouvent leur éclat lorsque le monde est laid.

 

Ouvrez la porte à l'autre, inconnu, clandestin,

Offrez-lui une douceur, bousculez son destin,

Apportez-lui du vin à boire et à reboire

Et parfumez sa vie de vanille et d'espoir. 

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 09:30
Poème: Tu m'as appelé Mango

« Je suis le miroir de ton âme, je lèche tes larmes quand tu es triste » ( Mango )


 

Quand ils ont claqué la portière,

Je n'ai pas compris tout de suite,

J'ai tenté de courir derrière

Mais la voiture allait trop vite.

Ce devait être un jour de chance

Pour une bête abandonnée,

Pour moi une nouvelle naissance

Car t'as bien voulu m'emmener.

 

C'est sûrement mon grand défaut

Mais je ne cesse de croire en l'homme.

Je vais te donner une info,

Au cœur tu m'as remis du baume

Quand j'ai vu l'éclair dans tes yeux

Au moment où tu t'es baissé

Pour caresser d'un air joyeux

Mes oreilles timidement dressées.

 

Je suis un chien sans pedigree,

Mais si tu veux être mon maître

Tu n'auras jamais de regret

De m'avoir permis de renaître.

Je suis ton ange tombé du ciel,

Ma fidélité t'est acquise,

C'est ma qualité essentielle,

Je ne connais pas la traîtrise.

 

J'ai un rôle à jouer dans ta vie,

Ça ne me coûte aucun effort,

Chaque fois que t'en auras envie

J'aiderai à ton réconfort.

J'aurai pour toi mille patiences,

Je suivrai chacun de tes pas

Tout au long de mon existence,

Mais s'il te plaît ne me laisse pas!

 

Je suis fier de porter le nom

Que t'as bien voulu me donner,

Désormais on est compagnons,

J'ai l'amitié très obstinée.

Le jour où il faudra partir

Je me blottirai dans tes bras,

Tu ne m'entendras pas gémir,

Ton amour en moi coulera.

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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 21:02
Poème: Quand le ciel reste noir

La vie est terrifiante quand le ciel reste noir,

Alors que je ne sais si je suis encore homme,

Que le sang de mes veines ne caresse plus l'espoir

De trouver la lumière dans un autre royaume.


Je suis parti les poches vides vers l'inconnu,

À vivre sans futur mieux vaut risquer la mort,

J'ai bien conscience de n'être pas le bienvenu,

Je suis cependant tout sauf un conquistador.


J'ai vécu le naufrage et perdu des amis,

Le déracinement et ma ténébreuse errance

Font de moi un martyr, non pas un ennemi,

Je n'aspire à rien d'autre qu'une vie sans violence.


Mon corps endolori qui tend vers vous les mains

Connaît les nuits obscures sans manger et sans boire,

Je vis dans l'angoisse et la menace du demain,

Mes yeux crient la terreur de l'immensité noire.


En guise de drapeau je n'ai que mon manteau,

Je ne connais qu'un hymne, c'est celui que ma voix,

Étouffée dans ma gorge serrée comme un étau,

Exprime avec douleur pour dire mon désarroi.


Dans l'histoire du monde la loi de la nature

Donne aux persécutés la chance vers d'autres cieux.

Puissent les nuages, témoins de ma sombre aventure,

Faire valoir devant Dieu un droit aussi précieux!

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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 15:48
Poème: Madiba
Poème: Madiba

Depuis ton grand départ nous sommes orphelins,

Il manque quelque chose à notre humanité,

Les hommes sans leader ne sont plus si enclins

À lutter pour la paix et la fraternité.

 

Après t'avoir banni pour ta couleur de peau,

La Nation Arc-en-ciel t'a choisi comme père.

Des libertés tu es le seul porte-drapeau

Au sourire devenu une icône planétaire.

 

Les nuits noires sans étoiles dont parlait Luther King

Ont nourri tes combats du fond de ta prison,

Les foules du monde entier, de manifs en meetings,

Ont ponctué ta cause de chants et d'oraisons.

 

Tes batailles exemplaires pour l'homme, sa dignité,

Et contre l'apartheid, t'ont valu un respect

Ancré dans les mémoires sur fond d'éternité

Et la haute gratitude du Nobel de la Paix.

 

Toujours prêt à mourir pour ton bel idéal

Tu as su triompher des blessures et des blâmes,

Tout en restant debout pour tes familles tribales,

Maître de ton destin, capitaine de ton âme.

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 12:41
Poème: Frissons dans la nuit
Poème: Frissons dans la nuit

 


 

Mon corps et mon esprit refusaient le sommeil,

 

 

 

Des pensées en voltige me tenaient en éveil.

 

 

 

Je fis deux ou trois pas au milieu de la nuit

 

 

 

Sur le froid carrelage de mon petit réduit.

 

 

 

 


 

Construction de l'esprit ou pure réalité,

 

 

 

Une lumière surgit hors de l'obscurité,

 

 

 

Faisceau éblouissant, son feu me prit de court

 

 

 

Comme une bête de terrier aveuglée par le jour.

 

 

 

 


 

Le pinceau balaya la chambre un court instant

 

 

 

Et éclaira soudain comme par enchantement

 

 

 

Une silhouette de femme sur halo vaporeux

 

 

 

Émanant silencieuse du cercle lumineux.

 

 

 

 


 

Une pluie de papillons fondait sur son visage

 

 

 

En fine grêle tiède estompant son image,

 

 

 

Mon corps se suspendit, d'un calme émerveillé,

 

 

 

Sous la douceur d'averse de son sourire mouillé.

 

 

 

 


 

Puis la lumière faiblit pour prendre la quiétude

 

 

 

D'une flamme de bougie touchée d'incertitude,

 

 

 

Je sentis sur mon bras la pesée d'une main

 

 

 

Comme pour me signifier de penser à demain.

 

 

 

 


 

J'étais submergé par l'impression enfantine

 

 

 

D'un curieux désarroi pris de joie clandestine,

 

 

 

La nuit noire me happa de ses gants de velours

 

 

 

Et à l'aube naissante elle me rendit au jour.

 

 

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 12:46
Poème: les bruits du monde (Clin d'œil à Paul Éluard)
Poème: les bruits du monde (Clin d'œil à Paul Éluard)

Le monde se raconte à travers ses rumeurs,

Donne un sens aux chemins suivis selon l'humeur.

Tous les bourdonnements qui colorent l'horizon

Distillent leur musique au fil de nos saisons.

 

Le quotidien est fait de multiples éveils,

De nuances musicales qui accrochent notre oreille.

Hommes et femmes du monde, de pays différents,

Les bruissements intimes font de nous des parents.

 

Notre présence terrestre est faite d'émotions,

De cris bouleversants qui ravivent les passions.

Les chœurs polyphoniques de ces bruits réunis

Ont convié eau et feu à vivre en harmonie.

 

Bruits de pas, bruits de rêves, résonances du silence,

Vous êtes tous liés dans la même confidence.

D'Amérique et d'Asie, d'Europe ou bien d'Afrique,

Des voix se réunissent dans la même acoustique.

 

Une clameur s'élève, à des lieues à la ronde,

Sur les ondes et sur terre elle joue la vagabonde.

Pourtant un son occupe mon temps chaque seconde,

J'entends vibrer ta voix dans tous les bruits du monde.

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 20:44
Miettes de plaisir  ou  Le sel de la vie
Miettes de plaisir  ou  Le sel de la vie
Miettes de plaisir  ou  Le sel de la vie

« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront » René Char

 

Paraît que le plaisir est le bonheur des fous.

Si tel était le cas il n'aurait donc de goût

Qu'une fois transcendé par un esprit fragile,

Pourtant s'en approcher n'est pas si difficile.

 

Apprenons à cueillir les nombreux petits riens:

La lueur qui rend belle la rosée du matin,

La tendresse qui se mêle aux regards partagés

Et l'émotion des mots qui taisent les préjugés.

 

Et puis il y a cet air que l'on respire ensemble

Qui nous enivre tant que parfois on en tremble,

Des choses si ténues qu'elles se volatilisent

À peine qu'on les touche et qui pourtant nous grisent.

 

La douceur des cerises, le velouté des figues,

Dans les vals d'oxygène, apaisent la fatigue

De ces longues randonnées sur nos vélocipèdes

Et revigorent nos corps baignés par le vent tiède.

 

Une église de verdure, sertie dans son écrin,

Se souvient de ma main sur ta chute de reins,

Un champ de coquelicots nous a servi de couche

En donnant à l'amour une artistique touche.

 

Comme un voile de coton capturé en plein vol

Avant qu'il ne s'enfuie parmi les tournesols,

Il faut saisir la vie dans sa simplicité,

Loin des tracas du monde, des bruits de la cité.

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