L'amour parfois ressemble à l'ennui du dimanche
Avec son quotidien dont les fleurs sont fanées.
Lorsque la tête est lourde après une nuit blanche,
Que le ciel reste gris sur une aube damnée,
Il nous tarde l'été, son délire poétique,
Déclencheur de folies, d'envolées téméraires.
Cet espace hors du temps, aux couleurs exotiques,
Est la cinquième saison, éternelle éphémère.
Cette époque, à la mer devinée au lointain,
Recèle dans ses embruns l'émotion amoureuse,
Compagne clandestine des rêves libertins,
Habitée de candeur, de légèreté curieuse.
Elle est restée gravée depuis notre jeunesse
Au creux de la poitrine. Elle demeure un mystère
Dans les chaleurs d'été qui promettent l'ivresse,
Ballottée par les vagues au murmure libertaire.
Alors, le cœur s'enflamme et il bat la chamade
Dès lors que les genoux se frôlent sur la plage,
On se brûle l'épiderme à se rendre malade
Quand on est sous l'emprise du contact qui ravage.
Ces merveilleux instants de trouble partagé,
C'est l'été généreux qui part en crescendo,
Livrez-vous au soleil et laissez-vous piéger
Par l'entêtante musique de l'estival cadeau!