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6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 14:20
Poème : La cabane est tombée sur le chien (mais le chien n'est pas mort)

Dans le miroir trop vrai empli de certitudes

Une forme apparaît le matin au réveil :

Sa jeunesse d'hier tombe en décrépitude

Sous l’œil désobligeant du sablier qui veille.

 

C'est un corps tout fripé, happé par la vieillesse

Et par un jour de plus dans le couloir du temps,

C'est un corps surmonté d'une erreur de faciès

Dont les cernes marbrés ont gommé le printemps.

 

Les ombres du départ rôdent aux alentours,

Elles viennent nicher dans le creux de ses rides

Et coulent dans le lit de ruisseaux sans retour,

Hébétés et taris sur une peau aride.

 

La fatigue des os dans sa chair de silence

Rappelle aux cheveux blancs la frayeur du trou noir,

Or, l'éclat de ses yeux résiste à la violence

Et son esprit fait front au nom de la mémoire.

 

Car le désir de vivre est encore en son sein

Alors que l'hiver court sur sa peau et le mord.

Si la cabane frêle est tombée sur le chien

Le souffle est au combat car le chien n'est pas mort.

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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 12:50
Poème : Promesse

Dès le premier frisson, au premier serrement

Dans le flux de mon sang s'est inscrit un serment.

Aujourd'hui, bien après les adieux douloureux,

L'engagement des mots suit son cours amoureux.

 

Un regard fascinant a fait flancher ton cœur,

Tes yeux se sont tournés vers un autre bonheur,

Les chemins séparés n'ont pas éteint la flamme

Dont les lettres de feu ont juré sur mon âme.

 

Depuis lors mon esprit, dans l'aube parfumée,

Trouve l'apaisement des souvenirs aimés,

Ainsi chaque matin, je visite nos pas,

Car si la passion meurt, l'oubli n'existe pas.

 

Comme une jolie fleur, qui s'ouvre vers le jour,

Ton visage apparaît dans un halo d'amour

Et donne de la force à la promesse faite,

Qui jamais ne sera vacillante ou défaite.

 

Je braverai demain le temps et les distances

Tant que mon pouls battra d'un souffle d'existence,

Et je ferai le guet, de jour comme de nuit,

Pour accourir vers toi et te sauver la vie.

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12 avril 2021 1 12 /04 /avril /2021 13:48
Poème : Stop au grand cirque !

Prisonniers d'une déferlante

Qui piétine nos droits publics,

On subit des lois étouffantes

Sans contrôle démocratique.

La liberté est mise en berne

Sur des rhétoriques guerrières.

Foin des interdits qui nous cernent !

Déconfinons notre colère !

 

On a besoin de contacts vrais,

Serrer des mains, voir des visages,

Embrasser des cœurs libérés,

Retrouver le sens du partage.

Décideurs, donneurs de leçons

Qui mettez sous cloche nos vies,

Vous bâillonnez l'agitation

En flattant un peuple asservi !

 

Vos débats ont lieu à huis clos

Dans un entre-soi arrogant

Pour un grand cirque mégalo.

Je vous dis sans prendre de gants :

Gardez pour vous vos camisoles !

Quant à vos vaines causeries,

Je m'en brosse les roubignoles

Avec le pinceau du mépris !

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30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 21:26

 

Comme client Perrette avait Le Potelet,

Ainsi nommé car rondouillard

Mais cependant monté comme un Sénégalais.

Elle livrait son lait et lui pompait le dard

Après qu'il l'eût bon train enfilée par derrière.

Le Potelet, sans vaseline

Aimait lui fourrer sa rapière

D'un seul coup jusqu'aux orphelines.

 

Notre belle laitière, embrochée sans apprêt,

Gueulait comme un putois en proie au mal d'anus,

Tandis que l'adipeux, obsédé de la raie,

La taraudait de son phallus.

Ainsi dans sa tournée, la vendeuse de lait,

Pour arrondir ses mois, faisait des galipettes.

Sucer eût été mieux que se faire empaler

Mais rapportait bien moins en termes de pépètes.

 

En fait Le Potelet lui donnait dix écus

Pour la prendre au croupion et soulager son rut.

Et si l'enfournement mettait en feu son cul,

Perrette gagnait plus qu'en faisant des turluttes.

Ainsi, avec l'argent touché grâce à la baise,

Elle considérait l'achat d'un beau terrain

Avec plein d'animaux. Chaude comme la braise

Elle crut s'enrichir grâce à ses coups de reins.

 

Or, un beau jour, en plein coït,

Le gros péta une durite

Et dans la croupe de la belle

Clamsa d'infarctus sexuel.

Le ventru mort, adieu pognon,

Adieu veaux, vaches et cochons.

 

Moralité :

Les châteaux en Espagne escomptés par la baise

Ne se bâtissent pas avec un type obèse.

Si en vendant du lait on offre son séant

On risque de finir Gros Jean comme devant.

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30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 21:15

 

Une agnelle fort bien foutue

 

Dans le ruisseau trempait son cul.

 

 

Un loup survint alors en faisant le cacou,

 

 

Formant le dessein de tirer un coup.

 

 

« Qui te rend si hardie de montrer ton croupion ? »

 

 

Dit l'animal en érection.

 

 

« Afin de te châtier je vais te fister »

 

 

- « Sire, lui fit l'agnelle, que votre majesté

 

 

Me prenne d'abord en levrette

 

 

Ou bien accepte une pipette,

 

 

Avant que votre poing s'enfouisse

 

 

Et me punisse ».

 

 

L'idée qu'elle suçât son jonc

 

 

Excita l'animal qui lui fourra Popol

 

 

Jusqu'à toucher ses ganglions,

 

 

Gênant pour respirer la laineuse bestiole.

 

 

Elle éjecta le zob, le loup fâché lui dit :

 

 

« Tu vas subir le sort de quelqu'un vu ici,

 

 

L'agneau que j'ai bouffé l'année dernière ».

 

 

- « Rêve gros con, c'était mon frère !

 

 

Je t'attendais,

 

 

Dis adieu aux branlettes,

 

 

Terminé de bander,

 

 

De jouer à touche-roupettes !

 

 

De ton sadisme il faut que je me venge,

 

 

De fait, ton saucisson je mange ! ».

 

 

Le loup fut mordu et castré

 

 

Sans autre forme de procès.

 

 

Moralité :

 

 

La raison du plus fort succombe aux fellations,

 

 

Et les salauds seront punis par castration.

 

 

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30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 20:58

 

Autrefois un gros rat débile

 

 

Convia un petit rat des chants

 

 

À une partouze virile.

 

 

L'idée plut au mulot chantant.

 

 

 

 

Plan cul prévu sous les étoiles,

 

 

Parmi d'autres rongeurs à poil,

 

 

Déjà occupés à niquer,

 

 

Ils se mirent à forniquer.

 

 

 

 

Le rat des chants, voix de ténor,

 

 

S'égosilla comme un stentor

 

 

Quand il sentit le gros en transe

 

 

Le tamponner avec violence.

 

 

 

 

Le rat débile, en plein coït ;

 

 

Insista, con comme une bite,

 

 

Et le fit gueuler comme un veau,

 

 

Tant, qu'on l'ouït par monts et par vaux.

 

 

 

 

Pris par l'ambiance, alors les rats

 

 

S'emboutirent à tour de bras ;

 

 

Pipes d'enfer, soixante-neuf

 

 

Alertèrent tantôt les keufs.

 

 

 

 

 

Car les condés trotte-menu

 

 

Qui de loin avaient entendu,

 

 

Débarquèrent au lieu de baise,

 

 

En pleine spermatogenèse.

 

 

 

 

Aujourd'hui le gros rat débile

 

 

Est, pour tapage pornophile,

 

 

Avec son pote emprisonné...

 

 

Il le culbute bâillonné.

 

 

 

 

Moralité : Pour un plan clandestin de débauche entre rats,

 

 

                 Gardez-vous d'inviter des chanteurs d'opéra !

 

   

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30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 20:55

Maître Cornard, se découvrant cocu,

S'en fut conter ses avatars.

Maître Robot, fan d'histoires de cul,

L'écouta la main sur le dard :

« Et bonjour, Monsieur du Robot,

Tout de métal tendu, que votre sexe est beau !

Ma femme vient de prendre amant

Et se fait tarauder gaiement,

À mon tour, mon ami, je veux la cocufier ».

À ces mots le robot sentit sa tige enfler,

Et pour montrer sa belle envie

Retourna le cornard et au fion le saisit.

Par sa croupe alléché, il dit « Mon bon Monsieur,

Vous allez tutoyer les cieux.

Sur ce, je vais vous empaler à sec ».

De douleur le cornard gueula comme un blanc-bec

Et, rentré chez lui cul moulu,

Jura, mais un peu tard, qu'on ne le prendrait plus.

 

Moralité : Vengeance pour adultère

                   Ne se fait pas par derrière

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14 mars 2021 7 14 /03 /mars /2021 18:41
Poème : Les ciseaux d'Anastasie

Elle hait ces trois mots : « liberté d'expression »,

Redoute les élans de la vie, des passions ;

Dictature arriérée à l'haleine fétide,

La censure est un monstre à la langue perfide.

Où passent les ciseaux, la liberté se meurt

Dans les poings assassins de maniaques penseurs ;

Des faux-culs, avocats de feinte chasteté

Traquent l'effronterie, signe d'impureté.

Les censeurs, avortons des nuits obscurantistes,

Ont un penchant jouissif à jouer les juristes,

Ils dégueulent leur fiel de sorciers illettrés,

Se vautrent dans la boue de leurs lits de frustrés.

Ces faiseurs de morale, à la bouche souillée,

Feraient mieux de passer leur temps à épouiller

Leur crâne, trop malsain pour apprécier la vie,

Trop étroit pour avoir de pertinents avis.

De vils inquisiteurs m'ont mis en pénitence

Car j'ai montré un nu et heurté la décence,

Un téton trop hardi a bravé l'interdit

Et dans le froc des fourbes a foutu l'incendie.

En me faisant paria ils ne m'ont pas vaincu

Car la prochaine fois je montrerai mon cul !

Et comme en bon Gascon la liberté m'habite,

La rapière à la main, je montrerai ma …. !

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14 mars 2021 7 14 /03 /mars /2021 18:39
Poème : L'ombre de l'amour

« Plus dure sera la chute » Budd Schulberg

 

Quand il m'est apparu, seule et unique fois,

Sa beauté provoqua mon tout premier émoi,

J'ai même succombé au charme de son ombre

Qui suivait en dansant sa silhouette sombre.

Quand il a prononcé deux ou trois mots d'usage

Sa voix charmeuse a fait tressaillir mon corps sage,

L'ombre de ses paroles a envoûté mon âme

Si tendrement brûlée par la lascive flamme.

Quand son parfum subtil a effleuré mon cou

Et saoulé mon esprit de fragrances taboues,

À mon nez s'est blottie l'ombre de son odeur,

Et le désir dans l'air a fondu mes pudeurs.

Quand sa main s'est posée sur ma peau innocente

Le feu s'est emparé de mon envie naissante,

L'ombre de ses caresses a causé l'explosion

En ma veine éclatée par la lave en fusion.

Quand l'ombre de son ombre a épousé le jour

Pour ouvrir au soleil les portes de l'amour,

Ma candeur soupira, prête à s'abandonner,

À la douce folie des chairs irraisonnées.

Mais quand j'ai aperçu dans un rai de lumière

L'ombre de son ardeur, impertinente et fière,

Monstrueuse obélisque avide de conquête,

Mon désamour a pris la poudre d'escampette.

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14 mars 2021 7 14 /03 /mars /2021 18:36
Poème : Que diable ! Satan t'habite !

C'est le bordel depuis que tu as tenté Ève,

En lui faisant bouffer le fruit du désamour,

Fagoté en serpent tu as brisé les rêves

Du monde en le vouant aux enfers sans retour.

 

Si tu fais le malin, c'est parce que là-haut,

Ça pionce tellement qu'en bas on peut crever

La gueule grande ouverte au milieu du cahot,

Sans voir un seul petit divin doigt se lever.

 

Espèce de goujat, minable paltoquet,

Tu astiques ta queue avec les oripeaux

Des pauvres sur lesquels tu aimes à déféquer,

Et tu te fends la poire en ton sombre tripot !

 

Mais tu nous gonfles grave avec tes obsessions ;

De tremblements de terre en conflits meurtriers,

Les catas en série bercent ta perversion,

Et ça te fait bander de voir tout ce merdier !

 

Ton ciboulot pervers, vautré dans le cloaque

Accouche dans la boue de projets à la con,

Et le dernier en date, un virus tête à claques,

Vient foutre la pagaille avec sa contagion.

 

Si tu existes en fait pour ceux qui croient en toi

C'est parce que l'humain à l'orgueil s'est brûlé,

Mais l'épidémie guette aussi les pisse-froid,

Fais gaffe à toi et va te faire inoculer !

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